Suite à la sollicitation du COLBAC et à notre proposition de question écrite, la sénatrice Samantha Cazebonne, Sénatrice (groupe RDPI – Rassemblement des démocrates progressistes et indépendants), a déposé une question écrite afin de demander au Gouvernement l’interdiction de la publicité de la corrida dans les régions où elle est interdite.
Dans sa question, la sénatrice rappelle que promouvoir les corridas dans une zone où elles sont illégales banalise la violence qu’elles incarnent et incite indirectement à un délit défini par l’article 521-1 du code pénal.
Nous remercions vivement Madame Cazebonne, ainsi que Convergence Animaux Politique (CAP) qui a porté notre proposition de Question écrite auprès des parlementaires.
Dans sa réponse à la question écrite de la sénatrice Samantha Cazebonne, le Gouvernement admet l’extrême cruauté des corridas : parlant de la corrida, il écrit que « ces actes de cruauté et de mise à mort ont été soustraits au droit pénal afin de ne pas remettre en cause certaines pratiques traditionnelles locales ».
Il précise par ailleurs qu’il serait invraisemblable qu’une telle pratique soit réintroduite à Paris – une évidence : les taurins savent pertinemment qu’une corrida dans la capitale provoquerait un rejet unanime et risquerait, par contrecoup, d’accélérer la remise en cause de la corrida jusque dans les régions où elle subsiste.
S’il se retranche derrière une lecture strictement juridique pour tolérer le “toreo de salon”, le ministère de la Culture rappelle toutefois que le Conseil de Paris a voté à l’unanimité son opposition à la corrida et à toute promotion sur le territoire parisien. (lire notre article)
Et cela est tout à fait notable : non seulement le Gouvernement reconnaît l’existence et la légitimité du vœu adopté par la Ville de Paris, mais il admet aussi, implicitement, que les démonstrations de toreo vont à l’encontre de la position prise par la capitale.
Cette question écrite, travaillée et proposée par le COLBAC, a été portée au Sénat par la sénatrice Samantha Cazebonne, grâce à l’action de Convergence Animaux Politique (CAP). Nous saluons cette collaboration constructive : ces questions parlementaires obligent le Gouvernement à se positionner et contribuent à faire progresser le débat sur la corrida au sein des institutions.