La corrida ne fait pas que des victimes animales.
L’exposition et l’éducation à des actes de cruauté exercés sur un animal comportent des risques pour le développement psychique des enfants, leur empathie et leur sens moral.
La corrida est un spectacle violent durant lequel un animal est torturé à mort pendant 20 à 30 minutes. Il reçoit d’abord des coups de piques qui provoquent des blessures profondes et des hémorragies importantes, puis des harpons accentuant douleur et écoulement de son sang. La mise à mort est souvent laborieuse et nécessite la plupart du temps plusieurs coups d’épée. Le taureau agonisant, les poumons emplis de sang, est enfin poignardé à la nuque, à plusieurs reprises, parfois des dizaines.
Ce spectacle où le sang est omniprésent peut-il être sans conséquence pour les enfants, comme l’affirme le milieu taurin ?
La violence que les enfants voient est :
→ Les médecins psychiatres et les psychologues du collectif PROTEC Protégeons les enfants des corridas alertent sur les risques chez le jeune spectateur de corrida. Ils décrivent :
→ En 2016, le Comité des droits de l’enfant de l’ONU a exhorté la France à tenir les mineurs à l’écart de la tauromachie.
→ En France, non seulement il n’y a aucune limite d’âge, mais pour attirer les familles et les jeunes, les places sont gratuites ou à des tarifs préférentiels et dégressifs pour les enfants. C’est le cas à Béziers.
→ En 2019, une proposition de loi visant à protéger les enfants de l’exposition à la violence exercée sur les animaux a été annoncée à l’occasion d’un colloque sur la protection de l’enfance, à l’initiative de la députée LREM Samantha Cazebonne.
Les risques décrits ci-dessus sont évidemment encore plus importants s’agissant de l’entrainement à la pratique de la corrida, notamment dans le cadre des « écoles taurines« , puisque non seulement les jeunes sont exposés à la violence, mais en plus ils sont incités et entrainés à commettre des actes de cruauté sur un animal.
Ces écoles existent en France à Arles, Nîmes, Béziers ou Cauna.
On y apprend à toréer, torturer et tuer des veaux dès l’âge de 13 ans.
Les élèves apprennent d’abord les gestes avec un chariot figurant le taureau et avec une épée qu’ils plongent dans un seau imitant le bulbe rachidien de l’animal. La pratique se fait ensuite avec des bovins loués : sur l’animal jeune et apeuré, l’enfant se fait la main. Qu’il ait peur pour lui ou peur de blesser l’animal, il doit s’endurcir.
Ensuite, les élèves apprennent à mettre à mort des veaux ou des génisses, dans de grandes souffrances pour l’animal puisque ces premiers coups d’épée sont imprécis et maladroits.
→ Des études sur les effets de l’exposition à la maltraitance animale chez les mineurs montrent que ceux-ci vont avoir davantage tendance à maltraiter les animaux et à avoir des conduites agressives (harcèlements d’autres enfants).
Alors qu’il est de la responsabilité des mairies de véhiculer des valeurs de compassion et de bienveillance, la municipalité de Béziers a ouvert (en 2003) et a massivement financé une école de tauromachie qui compte une quinzaine d’élèves.
La municipalité met à sa disposition, gratuitement, les arènes pour les entraînements hebdomadaires.
Jusqu’en 2020, chaque année, l’école a reçu une subvention de 30 000 € : c’est 3/4 du budget de l’école ( Le COLBAC a dénoncé sans relâche ces subventions ; en 2021, sous la pression de l’opinion publique, la municipalité a mis fin à cette subvention directe). Sans l’impôt des Biterrois, pourtant majoritairement opposés aux corridas, cette école inqualifiable qui enseigne » l’art » et la manière de tuer un animal innocent, n’existerait pas. Les principaux postes de dépenses sont » la location du bétail pour les entraînements » et les frais de déplacements en France et en Espagne pour accompagner les jeunes « qui sortent en capéas, becerradas et novilladas« .
L’école démarche les clubs taurins et les villages afin qu’ils organisent à leurs frais des manifestations taurines dans lesquelles sont programmés les élèves.
Espérant recruter de nouveaux élèves, en lien avec la Fédération des Clubs Taurins du Biterrois, l’école anime également, pendant les vacances scolaires, des activités dans les arènes de Béziers avec les enfants des Centres de loisirs de Béziers. Ces derniers assistent à l’entraînement des élèves de l’école taurine : tienta ( avec une vache, sans mise à mort ) et toréo de salon (apprentissage des gestes de la tauromachie en l’absence de taureau.)
La Fédération des clubs taurins du biterrois, également subventionnée par la municipalité (15 000 € /an) a pour objectif de « conquérir de nouveaux aficionados avec des initiations dans les centres de loisirs de la ville « , selon ses propres termes.
Ainsi, depuis 2018, en partenariat avec l’école taurine, elle organise pendant les vacances scolaires, des journées « découverte du monde du toro de combat » avec les enfants des Centres de loisirs de Béziers. Au programme : visite des arènes, visite du musée taurin (avec visionnage d’un film), rencontre des élèves de l’école taurine de Béziers et journée à la ganadéria de Robert Margé.
Les enfants des Centres de loisirs assistent à l’entrainement des élèves de l’école taurine : tienta de vaches (juillet 2019 et juillet 2020) et toreo de salon ( août 2020 ). Ainsi, » 80 enfants (…) sont initiés aux premières notes du b.a.-ba de la tauromachie » peut-on lire sur les sites pro tauromachie (source : ici )
Le COLBAC a pour but final l’abolition de la corrida. Né à Béziers en 1993, il œuvre plus spécifiquement pour la fin des corridas dans le Biterrois. Il alerte, informe, sensibilise la population sur la barbarie tauromachique, ses victimes, ses soutiens directs et indirects. Il interpelle les pouvoirs publics. Il s’oppose à la propagande et à la désinformation du milieu taurin, ainsi qu’à la justification de la torture animale comme relevant d’un art ou d’une tradition encore acceptable. Il manifeste régulièrement pour imposer la question de la fin des spectacles cruels dans le débat public.
Le COLBAC a pour but final l’abolition de la corrida. Né à Béziers en 1993, il œuvre plus spécifiquement pour la fin des corridas dans le Biterrois. Il alerte, informe, sensibilise la population sur la barbarie tauromachique, ses victimes, ses soutiens directs et indirects. Il interpelle les pouvoirs publics. Il s’oppose à la propagande et à la désinformation du milieu taurin, ainsi qu’à la justification de la torture animale comme relevant d’un art ou d’une tradition encore acceptable. Il manifeste régulièrement pour imposer la question de la fin des spectacles cruels dans le débat public.
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