Le 30 août, le COLBAC était présent devant les arènes de Boujan-sur-Libron à l’occasion de la corrida goyesque.
Face aux aficionados venus applaudir la torture, nous avons dénoncé la barbarie et affirmé notre opposition.
Nous ne laisserons jamais la cruauté se dérouler dans l’indifférence. Pacifiquement, mais résolument, nous troublons la tranquillité de celles et ceux qui cautionnent la barbarie et applaudissent l’agonie d’un être sensible.
Tant qu’il y aura des corridas à Boujan et à Béziers, nous serons là, sur le chemin du public, pour rappeler qu’on ne torture pas des animaux pour se divertir.












Qu'est-ce qu'une corrida "goyesque" ?
Une corrida goyesque est une corrida qui entend rendre hommage au peintre espagnol Francisco de Goya (1746-1828), auteur d’une série de gravures intitulée « La Tauromaquia ».
Les toreros et le personnel des arènes portent des costumes inspirés du XVIIIᵉ et du XIXᵉ siècle et l’arène est parfois décorée pour recréer une atmosphère historique. Le déroulement reste totalement identique à celui d’une corrida classique.
En résumé : la corrida “goyesque” – on devrait dire grotesque – se distingue par une mise en scène pseudo-artistique censée évoquer l’univers de Goya, mais elle conserve toute la cruauté d’une corrida ordinaire.
Les arènes de Boujan n’ont ni histoire, ni charme… alors, on mise sur une corrida “goyesque” pour faire illusion. Tout est bon pour racoler le public.
Et Goya dans tout ça ?
Si les corridas « goyesques » se réclament de Francisco de Goya, il est trompeur de le présenter comme un « aficionado ». Certes, le peintre espagnol a consacré une série de gravures (La Tauromaquia, 1815-1816) au thème de la tauromachie. Mais loin d’en donner une vision idéalisée, Goya en a surtout montré la violence brutale : accidents, chevaux éventrés, toreros grièvement blessés ou tués. Son regard n’était pas celui d’un amateur exalté, mais celui d’un artiste réaliste qui témoignait des pratiques de son temps, en soulignant leur cruauté et leur dimension tragique.