À la vôtre messieurs-dames…

Publié le 12 septembre 2016

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des bouteilles d'alcool

Les ferias sont les seuls événements festifs qui se caractérisent par la brusque apparition d’une multitude de gargotes et de buvettes. On les appelle « bodegas » quand elles s’installent dans un bâtiment en dur et « casetas » quand elles s’abritent sous une tente. Ni la fête de la musique, ni le 14 juillet, ni Noël, ni aucune autre festivité ne donnent lieu à cette éruption de débits de nourriture et de boisson. De quoi est-ce le signe ?

Dans ces commerces improvisés, montés à la hâte pour quelques jours et forcément mal équipés, la propreté et l’hygiène laissent à désirer. Les casetas  ne disposent ni d’eau courante ni d’accès à l’égout pour leurs eaux usées. Comment cuisiniers et serveurs peuvent-ils se laver les mains dans ces conditions ? Comment laver les comptoirs où l’on sert à boire et les tables où des clients ont pris un repas ? A chacun d’imaginer la saleté de ces buvettes et gargotes. De quoi couper la soif et l’appétit …

Aussi la préfecture et la mairie se sentent-elles obligées d’inspecter au moins une petite partie des bodegas et des casetas. En août 2016 un communiqué de la préfecture nous apprend que sur 27 installations inspectées,  48 %  étaient « non conformes » à la réglementation. Parmi « les anomalies les plus graves » il a été constaté que de la sangria (vin aromatisé avec des fruits) avait été stockée dans … des poubelles. Sans commentaire…

Réfléchissez avec nous à présent :

La publicité taurine et notamment les articles de presse sont intarissables sur ces artistes que seraient les toreros, sur la grâce incomparable des véroniques de Joselito, sur la douceur soyeuse des naturelles d’Enrique Ponce, sur le « duende » ensorceleur de José Tomas qui un jour à Nîmes aurait mis debout le public tout entier. En lisant les articles des chroniqueurs taurins les naïfs finissent par croire que les tortionnaires, les  tueurs en « alibi » de lumière sont de véritables artistes, des artistes raffinés inspirés par les muses. Et on finit par imaginer que le public des arènes est une élite cultivée, raffinée, éprise d’émotions esthétiques.

La réalité est exactement inverse.

La première feria française eut lieu à Nîmes en 1952.

Les ferias se sont ensuite répandues dans toutes les villes taurines parce que c’était le moyen d’attirer les touristes et de les pousser vers  les arènes qui, hors feria, étaient de plus en plus vides. C’est pour attirer du public aux corridas que les clubs taurins multiplient bodegas et casetas. Or pour consommer dans certaines bodegas et surtout dans les casetas il ne faut surtout pas être une élite exigeante et raffinée.

A vous de conclure…

à propos

Le COLBAC a pour but final l’abolition de la corrida. Nous nous opposons à la propagande et à la désinformation du milieu taurin, ainsi qu’à la justification de la torture animale comme relevant d’un art ou d’une tradition encore acceptable.

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@BeziersColbac

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