Alors que se tenait à Paris la 92e session de l’Organisation mondiale de la Santé animale (OMSA) — dont le rôle est de promouvoir la santé et le bien-être des animaux dans le monde, tout en contribuant à la santé publique — une proposition inquiétante était soumise aux 183 États membres : reconnaître l’utilisation des animaux à des fins « culturelles et de spectacle »… au motif qu’elle contribuerait au bien-être des personnes !

Extrait du document de travail technique intitulé « Commission des normes sanitaires pour les animaux terrestres – Propositions de modifications du Code sanitaire pour les animaux terrestres », article 7.1.2 – Considérations générales
Derrière cette formulation louche et très ambiguë, un risque évident de voir légitimer des pratiques violentes comme la corrida, au nom de traditions censées « faire du bien » à l’humain, peu importe la souffrance infligée à l’animal.
Dans ce contexte, le COLBAC a collaboré à la rédaction d’un tract d’alerte, distribué aux délégués officiels des États membres, lundi 26 mai devant la Maison de la Chimie, à Paris, lors d’une action de sensibilisation initiée par le collectif Paris dit stop à la corrida avec la participation du CRAC Europe et One Voice Paris IDF – Je suis la voix des animaux.
En parallèle, des courriers ont été adressés aux délégués représentant la France, et des échanges téléphoniques ont eu lieu, notamment à l’initiative du CRAC et d’Isabelle Marais du collectif Paris dit Stop à la Corrida, pour formaliser nos craintes et tenter de faire entendre une voix ferme contre toute reconnaissance institutionnelle de la souffrance animale.
Le bien-être humain ne peut justifier la cruauté animale. Institutionnaliser la souffrance animale au nom de la culture ou du bien-être des personnes est un recul éthique inacceptable.



