Le COLBAC réagit aux deux délibérations relatives à la tauromachie qui ont été votées lundi soir 30 mai lors du Conseil municipal.
Gratuité du musée taurin : il s’agit d’attirer les touristes dans un lieu dédié à la tauromachie où tout est fait pour les séduire et les inciter à aller aux corridas. C’est donc une aide indirecte à l’entreprise privée Betarra organisatrice des corridas biterroises. L’élu d’opposition Thierry Antoine a fait savoir que le musée taurin annonçait déjà cette gratuité avant même le vote de la délibération : de qui se moque-t-on ?
Subvention de 4 000 euros à l’Union Taurine Biterroise pour l’organisation d’une exposition de sculptures : il s’agit d’une aide financière directe à un club taurin alors que la Fédération des Clubs Taurins du Biterrois est déjà massivement subventionnée (15 000 euros par an).
Au maire Robert Ménard et à la conseillère municipale Emmanuelle Ménard, qui, en tant que députée, a proposé une loi « pour la suppression des aides à la presse » considérant « qu’un journal doit d’abord vivre de ses lecteurs », le COLBAC demande : « La tauromachie ne devrait-elle pas vivre exclusivement de son public ? L’argent public doit-il soutenir la souffrance et l’agonie d’un animal ? Combien de temps encore notre ville va-t-elle autoriser et soutenir financièrement cette barbarie en totale contradiction avec les attentes et avancées sociétales en matière de condition animale ? »
Le COLBAC remercie sincèrement Thierry Antoine, seul conseiller municipal à avoir voté contre les deux délibérations et relève qu’une fois de plus la déléguée à la condition animale Aurélie Jené n’a émis aucune objection. Selon le Code pénal, la corrida relève pourtant » d’actes de cruauté et de sévices graves » envers un animal, raison pour laquelle il est urgent de l’abolir.