Samedi 3 mai, à l’occasion de la novillada sanglante organisée dans le cadre de la feria off, une quarantaine de militants du COLBAC se sont mobilisés pour dénoncer la torture des taureaux. Mais cette manifestation dûment déclarée en préfecture a été marquée par une atteinte manifeste à notre liberté d’expression.
Alors que l’emplacement déclaré devant les arènes (mais pas à proximité immédiate de l’accès principal) était parfaitement libre de toute animation ou bodega, les forces de l’ordre nous ont interdit de nous y installer.
Nous avons été relégués derrière un barrage, confinés à une demi-chaussée, sans possibilité de nous déployer correctement. Notre visibilité a été considérablement réduite, notre expression muselée. Un dispositif de sécurité disproportionné a été déployé contre une manifestation pourtant pacifique et déclarée silencieuse.
Cette censure révèle une volonté des autorités locales de nous tenir à l’écart, de faire taire une opposition qui dérange. L’an dernier, dans des conditions parfaitement similaires, notre mobilisation avait pu se dérouler normalement. Pourquoi ce nouveau traitement, sinon pour complaire aux taurins et tenter d’invisibiliser nos revendications légitimes ? Notre présence dérange. Dénoncer la torture des taureaux sur le parvis des arènes dérange les consciences. Le milieu taurin biterrois et la municipalité ne supportent pas la moindre opposition à la corrida devant les arènes.
Nous n’acceptons pas que notre droit fondamental à manifester soit ainsi restreint. Notre combat, fondé sur la compassion, la dignité, le refus de la torture animale et le respect du droit, est profondément légitime.
Entraver notre liberté de manifester ne nous fera pas taire.
Merci à toutes celles et ceux qui se sont mobilisés à nos côtés. Face à cette tentative de nous bâillonner, nous restons déterminés. Nous ne manquerons pas de vous informer des suites que nous donnerons à cette atteinte à nos droits fondamentaux.



















