Il comporte les principaux ingrédients d’une corrida : picadors, banderilles, mise à mort.
Il se distingue néanmoins de la corrida de toros à plusieurs égards :
Dans un festival, les matadors ne reçoivent aucune rémunération. En échange, les organisateurs s’arrangent pour réduire à rien le danger couru par les toreros.
Les animaux suppliciés ont presque toujours moins de quatre ans. Ce sont donc des novillos et non de vrais taureaux.
Les cornes sont systématiquement » afeitées « , c’est-à-dire épointées à la scie et à la lime.
Au lieu d’affronter deux adversaires successivement comme en corrida, chaque matador ne tue qu’une seule bête.
Les matadors de festival sont souvent des toreros retraités qui reprennent du service à cette occasion. Comme pour montrer que le festival est une corrida au rabais, les matadors n’y portent pas le luxueux habit de lumière mais un simple costume de paysan andalou.
Les bénéfices d’un festival, au lieu d’être empochés par l’organisateur, sont officiellement destinés à une cause quelconque : la famille d’un torero défunt, une école de corrida, etc.
En France, la tendance actuelle est d’organiser des festivals au profit de causes humanitaires : victimes d’inondations, recherche médicale, etc.
Le milieu taurin cherche ainsi à améliorer sa réputation. Surtout, il cherche à attirer ainsi aux arènes un public plus large que les seuls amateurs d’hémoglobine.
Si on vous sollicite, ne vous laissez pas piéger. Le prix de revient d’un festival a beau être restreint, cette tauromachie méprisée par les connaisseurs, attire très peu de monde et ne produit pas non plus de bénéfices.
Versez directement aux causes qui vous tiennent à cœur. Si vous achetiez un billet de festival taurin, votre argent servirait surtout à rentabiliser un spectacle déficitaire.