Pour dénoncer la cruauté de la novillada des 41ᵉ Journées taurines de Béziers et pour demander la fin de ces spectacles sanglants, nous nous sommes mobilisés une fois de plus devant les arènes, ce samedi 21 octobre. Là, face au public qui se dirigeait vers le « spectacle », notre opposition s’est exprimée en silence.
Le simple fait de manifester devant les arènes lors d’une corrida est déjà une victoire en soi, car nous avons dû nous battre en justice pour obtenir ce droit fondamental. Notre présence, même silencieuse, dérange le mundillo. En effet, les spectateurs des arènes ne se limitent pas aux aficionados purs et durs ; de nombreuses personnes assistent aux corridas par snobisme ou pour accompagner des amis, ce qui est particulièrement fréquent parmi les jeunes.
Notre objectif est d’impacter les consciences : comment peut-on accepter que des animaux souffrent pour notre divertissement ? Comment peut-on applaudir le sang versé et la violence infligée à un être vivant?
Malgré des tarifs attractifs (20 euros pour les adultes et 10 euros pour les moins de 25 ans), malgré la présence d’une bodega dans les corrales (cour ouverte et attenante aux arènes où sont parqués les taureaux les jours qui précèdent la corrida) et l’animation dans les bars en face, la novillada n’a attiré qu’un public de moins de 2000 personnes. Nous rappelons que les arènes de Béziers ont une capacité de 13 000 places. Dans ces conditions, on peut se demander comment cet événement, organisé par la société BETARRA et la Fédération des Clubs Taurins du Biterrois (FCTB), peut être rentable.
Au lieu de soutenir financièrement BETARRA et de subventionner la FCTB, nous appelons la municipalité à faire évoluer Béziers en mettant fin à tout soutien financier aux corridas et en les remplaçant par des spectacles respectueux des animaux.
Nous savons que notre présence ne sauvera pas un taureau, mais il est essentiel d’exprimer notre opposition. C’est précisément devant les arènes, pendant une corrida, que notre action prend tout son sens.
Chaque action compte, chaque conscience éveillée à la réalité de cette pratique barbare nous rapproche un peu plus de l’abolition.
Dans la presse
20/10/23 Occitanie Tribune Béziers : Non à la novillada des Journées taurines !
22/10/23 Midi Libre Les anti-corridas réunis devant les arènes
23/10/23 Le Petit Journal Le COLBAC a manifesté devant les arènes