Il y a le feu au lac

Publié le 26 mars 2015

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un feu sur un lac

Il y a le feu au lac !

Tel était le titre de l’éditorial d’une revue taurine en décembre 2014.

Quel est donc ce lac qui périt dans les flammes ? La corrida !

Extraits de l’éditorial en question.

« Quels sont les éléments principaux qui ont marqué l’année 2014 ?…l’élément essentiel est la montée en puissance des oppositions à la corrida. Il est désormais courant de devoir, pour entrer aux arènes, passer devant (voire au milieu et sous protection policière !) des groupuscules porteurs d’une véritable haine…Nos représentants institutionnels seront jugés sur leur capacité à trouver une solution à ce problème. »

En Espagne « l’opposition à la corrida est très présente. Entre les mouvements autonomistes qui en ont fait un symbole de cette Espagne dont ils veulent se détacher et la montée en puissance d’un parti citoyen –« Podemos »- qui prône l’abolition pure et simple de la corrida, les sujets d’inquiétude ne manquent pas. »

 

 

« Attaquée de toute part la corrida est d’autant plus vulnérable qu’elle subit de plein fouet les effets de la crise économique. Le nombre des corridas (et des spectacles taurins mineurs) ne cesse de diminuer, conséquence logique de la perte de pouvoir d’achat des aficionados et de l’incapacité de la fiesta à attirer les jeunes générations. »

« Séville réduit la durée de sa feria de avril. Le bleu délavé des sièges vides est désormais la toile de fond des photos taurines » prises dans l’arène de Bilbao. « La pérennité de certaines ferias est clairement remise en cause … Confrontés à des cahiers des charges rédigés à des époques plus favorables, confrontés aux exigences de matadors vedettes qui ne veulent pas baisser leur cachet…confrontés au tarissement des subventions municipales, beaucoup d’organisateurs de corridas préfèrent jeter l’éponge. »

« La fiesta nacional est toujours absente des chaînes publiques espagnoles. Les télévisions régionales n’ont plus les moyens de s’offrir beaucoup de retransmissions… En France les magazines (consacrés à la promotion de la corrida) de Joël Jacobi (France 3) et de Christophe Chay (TV Sud) peinent, malgré leur qualité, à dépasser le cercle des aficionados. »

« Ce contexte a déjà fait ses premières victimes : les éleveurs de taureaux de corrida…La plupart d’entre eux réduisent la dimension de leurs troupeaux…Pour quelques élevages (moins d’une dizaine) qui continuent à vendre sans problème leur bétail, combien d’élevages ont pris le chemin de l’abattoir ? »

« On a vu au cours des dernières semaines le syndicat des organisateurs de corridas communiquer sur le thème « La fiesta a la fièvre », ce qui peut se traduire par « nous ne gagnons plus assez d’argent »…Oui la fiesta a la fièvre mais si on ne pose pas les bonnes questions, il y a peu de chances qu’on obtienne les bonnes réponses…Il faut réagir car il y a bien le feu au lac.»

 

Comme les extraits ci-dessus se passent de commentaires, le COLBAC n’en fera pas et vous laisse tirer vous-même la conclusion qui s’impose. Nous ajouterons seulement au tableau ci-dessus un détail oublié par l’auteur : Nîmes est la capitale française de la « fiesta brava » par sa célébrité, son attractivité et par le nombre record des spectacles taurins qui y sont organisés chaque année. De plus les corridas de Nîmes sont le rendez-vous incontournable de tout le gratin, de toutes les huiles, de tout le beau linge du Midi : chefs de grandes entreprises, hommes d’affaires, vedettes de la chanson et du cinéma, snobs de tout poil, politiciens de gauche comme de droite, et bien sûr journalistes à l’affût de célébrités à photographier et à interviewer. On pouvait donc penser que la tauromachie nîmoise surnageait au-dessus de la crise. Détrompez-vous : même Nîmes est touchée : Seules 13 corridas y seront organisées en 2015 contre 18 en 2014. Baisse sensible et très significative.

 

Même à Nîmes le lac brûle. Olé !

un homme qui salue

à propos

Le COLBAC a pour but final l’abolition de la corrida. Nous nous opposons à la propagande et à la désinformation du milieu taurin, ainsi qu’à la justification de la torture animale comme relevant d’un art ou d’une tradition encore acceptable.

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