Un débat portant sur la légitimité de la corrida a récemment eu lieu avec Jean-Claude Gayssot interlocuteur de choix qui s’affiche partisan fervent de la corrida, ancien ministre et actuel dignitaire du conseil régional Languedoc-Roussillon. Qu’avons-nous entendu…?
Langue de bois et voix du sang…
Que faut-il en penser ? On trouvera ci-après la réaction du COLBAC.
( photo Christophe Sellies – La Clau )
Le dialogue entre partisans et adversaires de la corrida est-il un débat impossible, une discussion de sourds, comme le titrait lundi 08/10 le Midi libre ? Non évidemment mais un échange fructueux implique au moins 2 conditions :
La première est la sincérité. On ne doit pas dissimuler ses vraies motivations derrière des sophismes auxquels on ne croit pas soi-même. Mais expliquer sincèrement pourquoi on aime la torture et la mort violente, l’effusion de sang animal et de sang humain n’est pas facile. La tentation du mensonge est forte.
La 2ème condition est que le débat ne porte pas sur la « fiesta brava » en général, domaine bien trop vaste qui permet aux débatteurs, quand ils se sentent pris au piège, d’en sortir en changeant de sujet. Il faut un problème précis comme ceux qui suivent :
1- La tradition peut-elle légitimer un spectacle moralement condamnable ?
2- Un torero est-il un artiste ?
3- Quel avenir pour le « toro bravo » menacé, nous dit-on, de disparaître avec la tauromachie ?
4- La viande des bovins torturés et massacrés en corrida est-elle un aliment sans danger ?
5- Quel est l’impact de la corrida sur l’économie des villes taurines ?
6- Pourquoi les ferias sont-elles indispensables aux corridas ?
En attendant le débat public et le référendum qu’il réclame, le COLBAC est prêt à débattre sur l’un quelconque des sujets précédents avec n’importe qui et en prenant l’engagement de ne jamais proférer le moindre mensonge. Chiche ? Les aficionados prétendent avoir le culte du courage… Ils prouveraient le contraire en fuyant le duel qui leur est offert.
Pour le COLBAC son président Robert CLAVIJO