Sauvegarder  » la race  » des  » toros de combat « 

Publié le 22 septembre 2009

Faites du bruit, partagez l'article

placeholder
" L'abolition des corridas ferait disparaître
une race de taureaux " nous objecte-t-on souvent.

Le milieu taurin ne lève pas le petit doigt contre tracteurs et camions. Peu lui importe que disparaissent toutes les races de chevaux de trait et de bœufs de labour. Le milieu taurin se moque de la biodiversité mais il pense que les anticorridas sont plus ou moins écologistes et il voudrait, avec un argument écologique, nous mettre en difficulté.

Notre réponse est triple :

A/ Les bovins de corrida ne sont pas une espèce sauvage particulière. Ils appartiennent à la même espèce que la vache normande et le bœuf charolais.

Au Moyen Age, pour les combats taurins, on puisait dans les troupeaux domestiques élevés pour le trait, le lait et la viande.

Bien qu’on choisît les mâles en apparence les plus redoutables, ils n’avaient pas toujours la combativité exigée. Ce furent des monastères puis de grands propriétaires nobles qui, les premiers, eurent l’idée de sélectionner les mâles et les femelles les plus irritables, les plus combatifs, pour constituer et élever des troupeaux uniquement en vue des corridas.

Ces bovins n’étant pas une espèce sauvage distincte du bœuf domestique, l’abolition des corridas ne ferait disparaître aucune espèce animale.

B/ Il existait en Espagne au 19 ème siècle une demi-douzaine de  » races  » de bovins de combat . Toutes ont été éliminées par les éleveurs au profit de la seule race andalouse jugée meilleure pour la tauromachie.

Au sein de la souche andalouse, de sélections en sélections, on a éliminé presque tous les animaux qui ne descendaient pas du troupeau du célèbre éleveur VISTAHERMOSA.

Parmi les diverses lignées issues de la vente et de la dispersion de cet illustre troupeau, il ne reste guère que la lignée IBARRA. D’après l’érudit Pierre DUPUY, directeur de la revue  » Toros « , il reste actuellement moins de 1% du patrimoine génétique du 19ème siècle. C’est donc le milieu taurin lui-même qui, pour les besoins du torobusiness, taille à la tronçonneuse dans ce capital génétique. Sans le moindre souci de biodiversité.

C/ Par une sélection impitoyable, les éleveurs ont voulu produire des animaux très agressifs, très irritables, qui soient aux bovins ce que le pitbull est aux chiens.

Par une sélection impitoyable, on a voulu produire des animaux sans cervelle, des handicapés mentaux qui prennent des chiffons rouges pour leurs ennemis au lieu de charger les toreros.

Par une sélection impitoyable, on a multiplié les accouplements consanguins et produit ainsi des animaux tarés. Beaucoup d’entre eux, loin de pouvoir soutenir un combat, tiennent tout juste sur leurs pattes. Les aficionados sont les premiers à déplorer la faiblesse de ces prétendus taureaux « de combat «  qui s’effondrent lamentablement.

Ce n’est pas nous mais le milieu taurin lui-même qui organise, qui planifie la dégénérescence, la déchéance et, à terme, la disparition des derniers taureaux de combat.

à propos

Le COLBAC a pour but final l’abolition de la corrida. Nous nous opposons à la propagande et à la désinformation du milieu taurin, ainsi qu’à la justification de la torture animale comme relevant d’un art ou d’une tradition encore acceptable.

Newsletter

Votre soutien contribue aux victoires de demain. Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir nos dernières actualités et être sûr de ne pas rater nos prochaines actions.

@BeziersColbac

Découvrez nos dernières actualités

7 avril 2024

Manifestation pour dénoncer les entraînements à tuer

2 avril 2024

Le député Hubert Julien-Laferrière interroge le Gouvernement sur la gratuité des corridas pour les mineurs