Au début, il y a cet article du Midi Libre le 10.11.2020 « Gilles Goujon révèle le nom de son futur restaurant à Béziers » (photo ci-dessus). Le chef étoilé mentionne de façon explicite la référence à la tauromachie dans le choix du nom de son restaurant.
→ Associée à un grand nom de la gastronomie française, la corrida est ainsi mise à l’honneur et voit son image redorée.
Le Colbac déplore cette publicité indirecte à la tauromachie dans un communiqué repris le lendemain par le Midi Libre : « Le nom du nouveau restaurant de Gilles Goujon fait polémique chez les anti-corrida le lendemain » :
« Avec ce nom, le chef choisit de faire l’éloge d’un spectacle de souffrance animale. Il apporte son soutien moral à la tauromachie. À l’heure où les citoyens s’émeuvent chaque jour un peu plus des multiples souffrances infligées inutilement aux animaux, associer l’image d’un restaurant à une pratique cruelle et barbare envers les animaux est le meilleur moyen d’éloigner les touristes et les nombreux Biterrois révulsés par les corridas. C’est ignorer les attentes sociétales fortes en matière de condition animale. » Colbac (Midi Libre 11.11.20)
Le surlendemain, dans un nouvel article du Midi Libre et dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le chef se défend alors avec vigueur de valoriser la tauromachie : « Le chef Gilles Goujon qui va bientôt ouvrir son restaurant répond aux anti corridas » :
« Le Colbac me fait un procès médiatique pour avoir nommé mon futur restaurant L’Alternative. Effectivement, Béziers est une ville taurine et il y a dans ce nom, aussi, la référence à la corrida avec l’apprenti matador à laquelle on ne peut échapper, mais de là à dire que le nom Alternative fait l’éloge ou même référence à la tauromachie est tellement réducteur et vraiment affligeant. » G.Goujon (Midi Libre 13.11.20)
Gilles Goujon est prêt à saisir les tribunaux pour démentir tout éloge aux corridas dans le choix du nom de son restaurant : le 17.11.2020, le Colbac reçoit un courrier (ci-dessous) de mise en demeure et d‘intention d’action en justice. Dans ce courrier, le Colbac est accusé de « diffamation », « d’abus de liberté d’expression » et « de porter atteinte à l’image, l’honneur et la considération de Gilles Goujon « .

Conclusion : La tauromachie est-elle une pratique si honteuse qu’il faut à ce point se défendre d’en faire l’éloge !? C’est l’aveu que la tauromachie est une pratique si cruelle envers les animaux qu’elle déshonore celles et ceux qui en font l’éloge.
Si l’installation d’un grand nom de la gastronomie française est une chance pour Béziers, la tauromachie biterroise, elle, nuit à l’image et à la réputation de notre ville.
Epilogue dans la presse : La réponse du Colbac à Gilles Goujon dans Hérault Tribune

