Dimanche 3 mars, nous avons manifesté à Magescq, près de Dax, à l’appel de Landes Anti-Corrida et du CRAC Sud-Ouest, pour dénoncer une nouvelle fois la barbarie tauromachique.
Magescq est une petite commune sanglante où la tauromachie espagnole a été introduite en 2007 : seulement 17 ans de prétendue « tradition » ! N’y sont organisées que des novilladas non piquées : des spectacles peu coûteux utilisant des animaux trop jeunes pour supporter les blessures de la pique.
Pas de lieu dédié à la tauromachie : les massacres se déroulent dans des arènes couvertes transformées en salle de sport : du sable est apporté à chaque évènement taurin pour recouvrir la « piste ». Activités sportives diverses et tortures animales coexistent dans l’indifférence générale…
Comme dans toutes les villes taurines, les corridas dépendent du soutien municipal : la salle des sports est gracieusement prêtée au club organisateur. En 2023, le président du club organisateur expliquait ici :
« Sur la journée, nous sommes environ 45 personnes à travailler (…) Sur les 45, il y en a 35 qui viennent par amitié sans être vraiment aficionados. (…) Les arènes ont du mal à se remplir complètement. (…) Souvent, les jeunes ne viennent pas parce qu’ils ne connaissent pas ou parce qu’ils ont entendu des choses désagréables entre guillemets de la part des antis (…) On n’a pas de subvention de la Mairie. Le maire est très aficionado et c’est une chose positive pour nous. La contribution de la commune, c’est le prêt des arènes. Ce qui, quand même, n’est pas négligeable. Notre maire nous aide sur le plan technique, humain, avec les moyens de la commune. Il est pro tauromachie. »
Ce dimanche 3 mars, trois élèves d’écoles taurines (une école française et deux écoles espagnoles) « ont fait leur classe », selon les termes employés par le milieu taurin, sur six jeunes taureaux âgés de deux ans (des erales) qu’ils ont tués plus ou moins laborieusement.
Nous apportons tout notre soutien à la lutte anticorrida dans le Sud-Ouest. Merci à Marie Lafaille, Lisa Lou et au CRAC Europe pour leur résistance et leurs actions dans le Sud-Ouest.