Peut-on défendre la cause animale à l’assemblée nationale et soutenir les corridas à Béziers ?
Le Colbac a interpellé la députée Emmanuelle Ménard sur son soutien à la tauromachie et le paradoxe qu’il y a à promouvoir la corrida tout en faisant partie du groupe de protection animale à l’Assemblée nationale.
Au cours d’une interview qu’elle a accordée à France Bleu Hérault le 1er janvier, la députée Emmanuelle Ménard, qui est membre du groupe d’étude « Condition animale » à l’Assemblée nationale, a dit apprécier le côté artistique de la corrida et a estimé qu’il ne faut pas résumer la corrida à l’aspect mort du taureau.
Ces propos et le soutien de la députée à la tauromachie interrogent : promouvoir la tauromachie sanglante, et travailler en tant que députée à l’élaboration de mesures visant à réduire la souffrance des animaux, n’est-ce pas paradoxal ?
Agir dans l’intérêt de tous les animaux
Dans un courrier, le Colbac appelle Emmanuelle Ménard à faire preuve d’objectivité et de cohérence et à agir, conformément à son engagement au sein du groupe de protection animale à l’Assemblée nationale, dans l’intérêt de tous les animaux et non dans l’intérêt du lobby de la tauromachie espagnole.
La corrida est une pratique cruelle envers les taureaux et 80% des Français considèrent que le supplice et la mise à mort d’un animal, comme dans une corrida, ne peuvent plus être considérés comme un spectacle de nos jours[1] .
À la députée qui dit « assumer cette contradiction », nous voulons rappeller qu’un député agit au nom du peuple, dans l’intérêt général, et que pour faire évoluer les lois en faveur du bien-être des animaux, leurs souffrances et le respect de leur intégrité physique doivent être pris en compte avant toute considération d’ordre esthétique ou culturel.
Dans la presse
10/01/21 Hérault Tribune Peut-on défendre la cause animale à l’assemblée nationale et soutenir les corridas à Béziers ?
12/01/21 Le Petit Journal Peut-on défendre la cause animale et soutenir les corridas ?