Le député V. Ledoux interroge le Gouvernement sur l’interdiction de la corrida

Publié le 8 octobre 2022

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Suite aux sollicitations du COLBAC via l’association Convergence Animaux Politique CAP, le député du Nord Vincent Ledoux (Renaissance), a déposé le 4 octobre 2022, une question écrite sur l’interdiction de la corrida. Il demande au Gouvernement ses intentions sur les mesures envisagées afin de mieux lutter contre les pratiques mortifères à l’encontre des animaux et si le Gouvernement compte porter un projet de loi visant à condamner sans exception les actes de cruauté envers les animaux en abolissant ainsi la corrida.

En effet, au cours des spectacles de corrida, les bovins sont délibérément blessés par des hommes et par des femmes qui plantent et enfoncent dans leur corps divers instruments tranchants. Cela commence par une large pointe de fer très affûtée qui creuse dans l’échine de l’animal, tout contre la colonne vertébrale – organe extrêmement sensible – un trou dont la profondeur peut aller jusqu’à trente centimètres. Des harpons métalliques sont ensuite plantés dans le garrot de l’animal et cisaillent ses chairs à chacun  de ses mouvements. L’épée d’acier utilisée pour la mise à mort mesure près d’un mètre ; elle est normalement enfoncée jusqu’à la garde, mais peut buter sur un os et ressortir, ou prendre une mauvaise direction et perforer les poumons du taureau. En cas de mise à mort laborieuse, un autre type d’épée vient sectionner la moelle épinière au niveau du bulbe rachidien. Dans tous les cas, le taureau est achevé à coups de poignard dans la nuque et plusieurs coups sont nécessaires avant qu’il n’expire. La sensibilité des animaux est reconnue scientifiquement, aussi la douleur engendrée par ces profondes et multiples blessures n’est pas contestable, comme l’a d’ailleurs publiquement affirmé le Conseil de l’Ordre national des Vétérinaires en 2016.

Nous remercions  Monsieur le député Vincent Ledoux pour cette question écrite qui met en exergue les souffrances des animaux utilisés pour les corridas et la nécessité de sanctionner les actes de cruautés à l’encontre des animaux, partout en France, sans exception.  

un texte

Mise à jour du 20/12/2022 : réponse du ministre de l'Agriculture

La réponse du ministre de l’Agriculture est malhonnête, car elle ne répond pas à la question posée par le député Vincent Ledoux et élude totalement la question de la violence infligée aux animaux lors des corridas. Le ministre mentionne que le bien-être animal ne se résume pas à la mise à mort : il fait allusion à l’élevage des taureaux de race brave, ce qui n’a aucun rapport avec la question. Le ministre indique par ailleurs que la race brave est « menacée en France ». Le taureau de corrida n’est absolument pas en voie de disparition ! Si les élevages connaissent, en effet, de sérieuses difficultés économiques, cela est une conséquence de la cruauté des corridas qui rend ces dernières impopulaires et rejetées par l’immense majorité des citoyens. Enfin, il affirme que la loi en vigueur interdit aux territoires non concernés par la dérogation de développer de nouvelles corridas et que cette loi est « respectueuse des singularités des territoires et de leurs traditions ». Respectueuse de l’animal aussi ? 

Rien de nouveau : le gouvernement protège la corrida. 

NB : le ministre de l’Agriculture apporte quasiment mot pour mot la même réponse (hors sujet) à la députée Corine Vignon qui interrogeait le Gouvernement sur l’exposition des mineurs à la violence des spectacles de corrida.  

à propos

Le COLBAC a pour but final l’abolition de la corrida. Nous nous opposons à la propagande et à la désinformation du milieu taurin, ainsi qu’à la justification de la torture animale comme relevant d’un art ou d’une tradition encore acceptable.

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