L’aficionado biterrois Hugues Bousquet, prétend à longueur de réseaux sociaux et jusque dans la presse locale, que le taureau, au cours d’une corrida, ne ressent pas la douleur grâce aux bêta-endorphines qu’il sécrète. Il avait aussi affirmé dans un article du Midi Libre (09/02/2020) : “Le fait qu’un animal soit doté de sensibilité mérite débat.
Dans le Petit Journal de l’Hérault n°580 ( du 25 au 31 mars 2021 ), deux vétérinaires du COVAC (Collectif des vétérinaires pour l’abolition de la corrida), les docteurs Dorothée Aillerie et Fanny Casali, et deux médecins du PROTEC ( collectif « Protégeons les enfants des corridas » ) , les docteurs Martine Danaux et Jean-Paul Richier apportent la contradiction dans un article argumenté et rigoureux :
- L’étude à laquelle fait référence Hugues Bousquet n’a jamais donné lieu à la moindre publication dans une revue scientifique sérieuse.
- Il est évident que la bêta-endorphine ne supprime pas la douleur
- En 2016, le Conseil de l’Ordre des vétérinaires s’est prononcé sans ambiguïté : « Dans les spectacles taurins sanglants, la douleur infligée aux animaux n’est pas contestée ».
- Chez l’homme, dans les douleurs aigues ( blessures, douleurs post opératoires…), lorsque le taux sanguin de bêta endorphines augmente, l’intensité de la douleur augmente également.
Dans l’édition suivante du Petit Journal de l’Hérault (n° 581, du 1er au 7 avril 2021) , Hugues Bousquet a fait paraitre, en réponse, l’article suivant :
Article qui a incité le Dr Jean-Paul Richier à user de son droit de réponse dans l’édition suivante ( n° 582, du 8 au 14 avril 2021 ) :
Rappelons que dans une corrida, les blessures infligées intentionnellement au taureau ont pour but de l’affaiblir et de lui faire mal: la douleur augmente les réactions défensives de l’animal, et donc son agressivité. Les charges de l’animal ne sont que des réactions de défense, avivées par la douleur. Sans douleur, il n’y aurait pas de « combat », il n’y aurait pas de spectacle.