Le 15 août 2025, pendant la feria de Béziers, 160 manifestants ont répondu à l’appel du COLBAC pour dénoncer la barbarie des corridas. Alors que, durant les cinq jours de feria, une quarantaine de taureaux allait être massacrée dans les arènes, notre manifestation a rappelé qu’en 2025, il est intolérable que la torture animale soit encore érigée en spectacle.
Cette édition n’a pourtant pas été sans difficultés ! Trois jours seulement avant l’événement, un arrêté préfectoral – dicté par Robert Ménard – tentait de nous interdire l’accès aux Allées Paul-Riquet, cœur de la ville et lieu stratégique de visibilité. Saisi en urgence, le Tribunal administratif de Montpellier nous a donné raison et a rétabli notre droit légitime à manifester là où le maire voulait nous réduire au silence. La manœuvre pour invisibiliser l’opposition à la corrida a échoué.
Malgré cette tentative de sabotage et malgré la canicule, la mobilisation a eu lieu : nos voix se sont élevées dans les rues de Béziers pour dire NON à la barbarie.
Le thème retenu cette année pointait la responsabilité des élus nationaux et locaux, accusés de tolérer sur une partie du territoire français le supplice méthodique d’un être sensible, en bafouant morale et civilisation.
Photos : ©Julie Wayne et ©Oscar Morgado
1. Rassemblement au parc
Le rendez-vous était donné au parc de la gare du Nord, où les participants se sont rassemblés et préparés. Ce temps a permis de nombreux échanges entre manifestants, organisateurs et journalistes, tandis que les consignes pour la marche ont été rappelées.
Cette année, la présence médiatique a été particulièrement forte, conséquence directe de notre victoire en justice contre l’interdiction de manifester voulue par Robert Ménard.
Une équipe de BFMTV était notamment présente et a suivi toute la manifestation, du rassemblement au parc jusqu’au happening final devant la mairie. Plusieurs autres médias étaient également sur place : InfOccitanie, Hérault Tribune, Midi Libre, Ici Hérault (ex France Bleu Hérault) et Radio Pays d’Hérault (Envie à Béziers).








2. Départ de la marche
Le cortège, conduit par une Marianne au drapeau tricolore, est parti du parc de la gare du Nord, a traversé l’avenue Clemenceau, puis a descendu et remonté les Allées Paul-Riquet.








Soutien à Vincent Aubry. Sa pancarte « Ménard, c’est toi qui mérites une bonne raclée », écho direct aux propos du maire tenus deux jours plus tôt sur BFMTV, lui a été violemment arrachée par les forces de l’ordre au passage de Robert Ménard sur les Allées.
Preuve supplémentaire qu’à Béziers, la liberté d’expression est à géométrie variable : on peut insulter les anticorrida, mais pas critiquer le maire.









3. Marche au cœur de la ville
Les Allées Paul-Riquet, cœur de la ville de Béziers, sont précisément le lieu stratégique que Ménard et le préfet voulaient nous interdire. Nous y avons défilé, et avec quelle visibilité ! Les terrasses de café étaient bondées et l’ombre des platanes a rendu la marche plus agréable. Au cœur de la feria, nous avons scandé : « Feria oui, corrida non ! ». Aimer la feria n’implique pas d’aimer la corrida, bien au contraire. Le message a été compris : de nombreux passants nous ont salués, encouragés et applaudis.
Les Allées Paul-Riquet, cœur de la ville de Béziers, sont précisément le lieu stratégique que Ménard et le préfet voulaient nous interdire. Nous y avons défilé, et avec quelle visibilité ! Les terrasses de café étaient bondées et l’ombre des platanes a rendu la marche plus agréable. Au cœur de la feria, nous avons scandé : « Feria oui, corrida non ! ». Aimer la feria n’implique pas d’aimer la corrida, bien au contraire. Le message a été compris : de nombreux passants nous ont salués, encouragés et applaudis.



















4. Sur le parvis de la mairie
Le cortège s’est arrêté devant la mairie. Ceux qui l’ont souhaité ont pris la parole, parmi eux : Sandra Regol (députée), Thierry Antoine (conseiller municipal de Béziers), Magali Crozier (les Insoumis du Biterrois) et Nonny (référente One Voice).




Les "pingouins" répondent à Robert Ménard
En réponse aux insultes du maire Robert Ménard, qui dans un élan naturel de haine et de mépris dont il est coutumier, a qualifié ses propres administrés anticorrida de « pingouins », deux militants costumés ont dévoilé une plaque commémorative qui marque son entrée dans l’Histoire bien sombre des soutiens à la cruauté, du recul de la civilisation et du mépris envers ceux qui s’y opposent.
Au-delà du clin d’œil, c’est un message que nous avons voulu faire passer : dans quelques décennies, ce que l’histoire retiendra des maires qui, comme Robert Ménard, ont soutenu la corrida, ce sera leur soutien inconditionnel à la cruauté de la corrida. Et ce soutien marquera à jamais leur mémoire d’une tache indélébile.
Happening final
Le happening a marqué les esprits : une Marianne ensanglantée, souillée par le sang des taureaux, face à cinq accusateurs. Image saisissante d’une République complice, qui tolère le massacre d’animaux au mépris de la morale et de la civilisation.

AU NOM DE TOUTES LES VICTIMES DE LA CORRIDA... J'ACCUSE !














Remerciements
Nous remercions chaleureusement toutes les personnes qui ont participé et qui, par leur présence et leur engagement, ont fait de cette mobilisation un grand moment de ferveur et de réussite.
Merci à Sandra Regol, députée (groupe Écologiste et Social) et à Thierry Antoine (conseiller municipal de Béziers) pour leur engagement fidèle.

Merci à Tiamat qui a animé la marche, sous un soleil de plomb et malgré de nombreux problèmes de sono. Son énergie, son engagement et sa générosité ont porté toute la mobilisation.
Merci à l’équipe de sécurité – Benoît, Jordan, Ludovic, Thomas et Xavier – pour leur dévouement et leur vigilance constante tout au long de la mobilisation.
Merci aux photographes bénévoles – Julie Wayne, Olivier Lemma et Oscar Morgado – pour avoir su capter et immortaliser les moments forts de cette mobilisation.
Un immense merci à Samantha Klingelschmitt, qui a incarné Marianne avec une force et une dignité remarquables. Tenir le drapeau du début à la fin, mener le cortège en tête sous la chaleur, garder cette attitude impassible qu’exigeait le rôle : elle a été tout simplement formidable.

Merci aussi aux militantes et militants qui ont eu à cœur de participer au happening : Virginie, Audrey, Olympe, Tania, Estelle Q., Christelle, Valérie, Catherine, Véronique, Alice, Vincent, Estelle V., Rose, Jason, Annie et Susanne.
Un clin d’œil particulier à nos « pingouins » Sébastien et Jordan, qui ont apporté une touche d’humour et de fantaisie à la mobilisation.
Enfin, nous adressons toute notre gratitude aux associations et collectifs présents : AJAS, Alliance Éthique, Association Stéphane Lamart, Campus Animaliste, CRAC Europe, FUTUR ASSO, One Voice, Paris dit stop à la corrida, Protégeons les enfants des corridas, Sète Animalistes Thau S’AT, Vétérinaires contre la corrida.
Ainsi qu’aux partis politiques : Parti animaliste, la REV (Révolution Ecologique pour le Vivant) et Les Insoumis du Biterrois.