NOUVELLES BRÈVES

Publié le 9 février 2011

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Sa feria se veut toujours plus illégale mais son moral est en berne, ses profits sont en danger, ses tentatives d’exportation sont infructueuses, son image est détériorée…
La corrida garde pourtant toute son agressivité, mais les coups (les coûts) qu’elle reçoit sont rudes.

Feria sans corrida
Peut-on, dans une ville taurine, faire la fête sans taureaux et même organiser une espèce de feria sans corrida ? Oui, bien sûr et c’est ce que démontrent à Nîmes, involontairement, depuis 5 ans des commerçants de la rue Fresque. Déçus par la disparition de la feria nîmoise de Primavera qui avait lieu chaque année à la fin de l’hiver, quelques  commerçants ont imaginé de créer dans leur rue, sous le nom de Primafresca, sinon une feria, du moins une ambiance festive à la mi-mars : musique, danse, illuminations, animations diverses. Au sortir de l’hiver, de sa grisaille et de sa morosité, on peut éprouver un besoin de fête. La Primafresca a donc du succès: Les fêtards sont si nombreux que les piétons à la nuit tombée n’arrivent plus à se déplacer rue Fresque et y font du surplace. Même à Nîmes on peut donc se rassembler, s’amuser, se divertir, faire la fête sans tauromachie. Nous nous en doutions. Merci pour la confirmation…

Moral en berne
Le mundillo ( mot espagnol qui désigne le petit monde de la tauromachie) n’a décidément pas le moral. Voici ce qu’écrit Joël Bartolotti directeur de la revue « Toros » dans le N° 1891 de cette revue: «La période n’est certes pas à l’optimisme. Même les taurinos commencent à le reconnaître et à jeter les canots à la mer. La crise économique…ne fait qu’ajouter aux difficultés extérieures qui affectent actuellement et même infectent le monde de la corrida…Partout des foyers anti-taurins s’activent. Au Pays basque espagnol où Ezquer Batua (parti minoritaire) milite pour l’abolition…Idem dans les Asturies…Je pense même que nous sommes à la pire époque …de l’histoire du combat en faveur de la fiesta. »

Dans le même numéro de la même revue l’éditorialiste Manolillo en vient à imaginer l’interdiction des corridas dans toute l’Espagne : « La France…aurait-elle une chance de subsister si la tauromachie péninsulaire venait à s’effondrer ? Aucune. » La France  a beau posséder plus de soixante arènes, quelques dizaines d’éleveurs de taureaux de combat, des toreros dont certains sont réputés (Sébastien Castella, Jean-Baptiste Jalabert) et de nombreux  organisateurs de spectacles (Alain Lartigue, Stéphane Fernandez Meca, Simon Casas, Robert Margé, etc) l’éditorialiste de « Toros » n’en conclut pas moins ainsi : « Si la tauromachie péninsulaire s’effondrait, la tauromachie française s’effondrerait avec elle, par simple effet collatéral .Autant le savoir. ». Un moral en berne, on vous dit.

Corridas en Arabie ?
Reculant en France et en Espagne la corrida se cherche en compensation de nouveaux territoires. Elle a tenté ces dernières années de s’implanter en région parisienne, en Russie, en Chine, à Las Vegas (USA). Ces essais ont tous été des échecs. Début 2010 Simon Casas voulait exporter la corrida en Arabie et organiser une feria à Abu Dhabi (Émirats arabes unis). D’illustres toreros (El Juli, Castella) se disaient partants. Mais le projet est au point mort.

à propos

Le COLBAC a pour but final l’abolition de la corrida. Nous nous opposons à la propagande et à la désinformation du milieu taurin, ainsi qu’à la justification de la torture animale comme relevant d’un art ou d’une tradition encore acceptable.

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