D’après les calculs du chroniqueur taurin Pierre Albert Blain, la France ne compte pas plus de cinq mille personnes sincèrement éprises de tauromachie. Les autres « aficionados » sont des snobs ou des affairistes qui se montrent aux arènes uniquement pour fréquenter ce qu’ils croient être la « bonne société ». Sincères ou non les aficionados sont une infime minorité en France. C’est donc sans aucun égard pour la grande majorité du peuple français que députés, sénateurs et gouvernement soutiennent la corrida.
A Béziers quand les clubs taurins s’unissent pour organiser une corrida aux arènes en octobre, ils ne parviennent jamais à attirer plus de quatre cents spectateurs. Dans leur immense majorité les Biterrois sont indifférents ou hostiles à la « fiesta brava ». Et pourtant sur les 49 membres du conseil municipal un seul (Patrice Pollet) s’oppose à la tauromachie. Les élus sont censés représenter les électeurs et exprimer leur volonté. En réalité les assemblées élues sont l’image inversée du peuple français.
Si la mairie se garde bien d’organiser le débat public et le référendum local que le COLBAC réclame sur l’abolition des corridas, c’est parce que les partisans de la mort spectacle et de la torture divertissement, très minoritaires à Béziers, perdraient ce scrutin.
Plus grave encore : sur les 49 élus municipaux 2 seulement (Patrice Pollet et Jean-Louis Bousquet) ont signé l’appel du COLBAC exigeant ce débat public et ce référendum. Les 47 autres refusent de donner la parole aux citoyens et veulent continuer à soutenir et à financer la corrida contre la volonté des citoyens. Les Biterrois apprécieront.
En classant la tauromachie au patrimoine culturel immatériel de notre pays le gouvernement s’oppose une fois de plus à la volonté du peuple français. Faut-il s’étonner que le divorce s’approfondisse entre politiciens et citoyens et que l’abstention augmente à chaque élection ?
De partout en France monte une immense protestation contre la décision gouvernementale de protéger la tauromachie en l’inscrivant à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France.
Participez vous aussi à cet immense mouvement et contribuez à son succès en téléphonant et/ou en écrivant votre dégoût aux 3 principaux coupables: Nicolas Sarkozy, chef de l’Etat, François Fillon premier ministre et Frédéric Miterrand ministre de la culture. Vous trouverez leurs coordonnées ci-dessous.