Samedi 18 janvier, le COLBAC s’est mobilisé sur un rond-point très fréquenté, devant le Polygone de Béziers. Durant deux heures, nous avons brandi banderoles et visuels pour dénoncer la barbarie des corridas et l’utilisation de fonds publics pour soutenir ces spectacles cruels.
Un soutien massif des automobilistes !
Des panneaux invitaient les automobilistes à klaxonner pour exprimer leur soutien à l’abolition des corridas. La réponse a été à la hauteur : encouragements et concert de klaxons ont résonné tout l’après-midi. Ce signe fort confirme que la majorité des Biterrois ne veut plus voir leur ville associée à la torture des taureaux.
Des économies pour la ville, mais pas pour les corridas !
En raison des incertitudes économiques et politiques, Robert Ménard a annoncé vouloir réduire les dépenses publiques. Pourtant, la ville soutient encore les corridas. Par exemple, 15 000 euros sont accordés chaque année à la Fédération des Clubs Taurins du Biterrois. En 2021, la municipalité a consenti une aide indirecte de 50 000 euros, sous forme de réduction sur le loyer des arènes, pour aider BETARRA, organisatrice des corridas, à surmonter son déficit financier. Or, les comptes de BETARRA, clôturés fin 2022, montrent une situation très déficitaire. Et cela, malgré l’organisation de concerts dans les arènes, un autre cadeau de la municipalité, car ces événements devraient être gérés directement par la ville pour que leurs bénéfices profitent aux habitants, et non à l’entreprise privée d’Olivier Margé.
Combien de temps encore l’impôt des Biterrois continuera-t-il à combler le déficit des corridas et à soutenir une pratique fondée sur la torture d’animaux ?
Combien de temps encore la population sera-t-elle contrainte de financer ces spectacles indignes, érigés en symbole d’une prétendue identité locale, mais rejetés par une majorité silencieuse ?
Faire un spectacle de la mise à mort cruelle d’un animal est éthiquement et moralement injustifiable. C’est une évidence de bon sens – ce même « bon sens » si cher au maire de Béziers, mais manifestement à géométrie variable.
Aucun euro d’argent public ne doit soutenir financièrement directement ou indirectement la cruauté de la corrida et les sévices graves sur animal perpétrés dans les arènes.