Le COLBAC a organisé une nouvelle manifestation ce samedi 4 mars pour dénoncer l’entraînement à la corrida qui a eu lieu dans les arènes de Béziers. Cette action fait suite à deux précédentes mobilisations, les 4 et 18 février derniers (ici et ici) qui visaient à protester contre l’évènement « Dans l’intimité d’un torero ». Ce « spectacle » est présenté comme une préparation du novillero Christian Parejo pour la saison taurine à venir.
Deux taureaux ont été mis à mort par l’apprenti-matador en guise d’entraînement. Les entrées payantes financent les taureaux sur lesquels le novillero se fait la main.
Nous avons dénoncé la barbarie à laquelle le public était invité à assister depuis le couloir qui entoure la piste, c’est-à-dire au plus près des violences infligées à l’animal. L’entrée était gratuite pour les enfants : un comble puisqu’ils ont été exposés de très près à des scènes sanglantes et violentes.
D’après les articles taurins, la mise à mort du premier taureau a été laborieuse – l’épée a buté deux fois sur un os avant de pénétrer entière dans la cage thoracique – et le second taureau a reçu pas moins de trois piques dont une très appuyée.
Assez de souffrance !
Il est inacceptable que des séances d’entraînement aux mises à mort soient organisées dans les arènes de Béziers, en plus des corridas. Ces entraînements cruels ont lieu d’ordinaire dans les arènes privées des élevages.
Par exemple, lorsqu’un taureau ne réussit pas l’épreuve de sélection des futurs étalons, il est envoyé à l’abattoir ou toréé et mis à mort en privé par un torero ami de l’éleveur en guise d’entraînement.
Chaque corrida publique implique un grand nombre de massacres privés. Le nombre de taureaux tués en privé n’est pas connu.
Le COLBAC demande la transparence sur ces entraînements privés. Le mois dernier, nous avons sollicité les députés afin qu’ils agissent dans ce sens.
Comme les deux précédentes fois, la manifestation du COLBAC s’est déroulée de manière pacifique et silencieuse.
C’est au plus près de ce que nous dénonçons que nos actions ont le plus d’impact pour exprimer notre opposition.
Publicité trompeuse
Nous dénonçons la publicité trompeuse de l’Office de Tourisme de Béziers Méditerranée qui a caché délibérément aux potentiels visiteurs que ce qu’ils étaient invités à voir, c’était la répétition d’une corrida avec mises à mort. Le mot « corrida » n’est pas écrit : c’est l’aveu que la corrida véhicule une très mauvaise image.
Par ailleurs, l’Office de Tourisme n’a pas conseillé d’âge minimum comme il le fait pour la plupart des activités proposées. Parents et touristes ont été très mal informés.
Dans la presse
4/03/23 Occitanie Tribune Le Colbac dénonce un entraînement à la corrida : dans l’intimité d’un torero
6/03/23 Le Petit Journal Communiqué de presse → Lire l’édition papier (PDF)