Les fraudes réduisent à bien peu de choses le danger couru par les toreros. Les matadors vedettes, parce que très demandés par toutes les arènes du monde, peuvent dicter leurs conditions.
Ces héros d’opérette exigent toujours du bétail commode et collaborateur. Les grandes arènes, pour pouvoir mettre à l’affiche les vedettes de la tauromachie, sont contraintes d’accepter toutes les fraudes.
Quant aux petites arènes, pas assez riches pour offrir de gros cachets aux toreros, elles ne peuvent exiger d’eux qu’ils risquent leur vie. La fraude est donc générale.
C’est pourquoi depuis 1948, seuls quatre matadors ont été tués dans les arènes d’Europe, soit un tous les quinze ans. C’est quatre morts de trop mais un automobiliste risque davantage sa vie et nul ne voit en lui un héros.