D’après la plupart des médias, les Méridionaux seraient passionnés de corrida. Ce spectacle serait l’essence même de leur culture.
Cette affirmation est un gigantesque mensonge.
Même en Espagne, où le dictateur FRANCO érigea la corrida en » fête nationale « , la plus grande partie de la population ne met jamais les pieds dans une arène.
Seules quelques grandes villes comme Madrid, Séville, Bilbao comptent en leur sein quelques milliers de tauromaniaques passionnés.
La plupart des cités espagnoles, quand elles organisent un spectacle taurin, ne le font que pour attirer les touristes étrangers.
Le quotidien « La Vanguardia » écrit que la corrida, autrefois menacée par l’indignation des touristes, ne survit aujourd’hui que grâce à eux.
La corrida en France n’a été introduite qu’au milieu du 19 ème siècle, à l’instigation de l’épouse espagnole de Napoléon III , l’impératrice Eugénie de Montijo.
Cette importation s’est faite en violation de la loi GRAMMONT qui réprimait les sévices envers les animaux domestiques.
Et jusqu’en 1951, date à laquelle la loi GRAMMONT fut amendée, la corrida a été illégale et sanctionnée dans toute la France. Marchandise de contrebande, la corrida est vomie par la plupart des Français, non seulement au Nord mais aussi au Sud.
Sur plusieurs milliers de communes méridionales, une soixantaine seulement organise des corridas. Des départements entiers, même frontaliers de l’Espagne ne possèdent pas la moindre arène.
Les communes françaises où des corridas ont lieu ne donnent en moyenne qu’une ou deux courses de taureaux par an, toujours en saison touristique, ce qui prouve que ces spectacles ne sont pas destinés à la population locale.
Selon la revue tauromachique » Tendido « , dans la France entière, il n’y a pas plus de 5.000 amateurs de corrida. Quand une course rassemble 10.000 spectateurs (C’est rare mais cela arrive pendant les grandes ferias), la plupart de ces gens sont non pas des aficionados, mais des snobs qui croient » branché » de s’afficher dans ces spectacles ou bien ce sont des touristes curieux qui veulent voir une fois dans leur vie à quoi ressemble une corrida.