Ce samedi 10 juin 2023 a marqué la deuxième édition de la Journée nationale contre la corrida. Il s’agit d’une journée de mobilisation unitaire – initiée et coordonnée par les associations One Voice et Alliance Éthique Montpellier – dans une quarantaine de villes taurines et non taurines.

De Lille à Carcassonne, en passant par Paris, Lyon, Nîmes et Bayonne*, les associations locales ont organisé des événements, des stands ou des distributions de tracts afin de sensibiliser l’opinion publique et les autorités sur la question de la corrida.

À Béziers, le COLBAC s’est mobilisé sur le parvis de la mairie pour demander l’abolition et dénoncer le soutien de la municipalité aux corridas et à BETARRA, la société privée organisatrice des corridas biterroises. 

Sans ce soutien inconditionnel, les corridas auraient disparu depuis longtemps à Béziers, faute d’intérêt du public. Lors du dernier conseil municipal, le maire Robert Ménard a affirmé haut et fort :

« On continuera à financer les corridas et si on pouvait les financer un peu plus pour les maintenir, on le ferait. » (Robert Ménard, Conseil municipal du 22 mai 2023)

L’argent public ne devrait servir ni la souffrance animale, ni les intérêts privés du milieu taurin.

Lors des prises de parole, Sophie Maffre-Baugé, présidente du COLBAC, a également dénoncé la manipulation de l’opinion qui consiste à affirmer que la tauromachie espagnole serait l’identité des Biterrois. 

Ainsi, Béziers n’aurait pas d’identité propre, mais une identité identique à toutes les villes de corridas telles que Nîmes, Arles, Bayonne ou Dax ! Honteux. Béziers possède un passé historique exceptionnel, riche et diversifié, qui s’étend sur plusieurs millénaires. Il est mensonger de prétendre que son identité se résume à une tradition datant seulement de 120 ans et importée d’Espagne. 
Comment l’identité de Béziers pourrait-elle être une tradition qui soulève l’indignation d’une large partie des Biterrois ? Comment pourrait-elle être une pratique reconnue comme étant une succession d’actes de cruauté sur un animal captif ? 

La réalité est que cette affirmation est un prétexte pour justifier le soutien de Robert Ménard au milieu taurin. 

Faire d’une pratique délictueuse (article 521-1 du Code pénal) et sanglante, la culture représentative de la ville est inacceptable. 

La corrida nuit à l’image de Béziers et à l’honneur de ses habitants. 

L’objectif de cette journée de mobilisation nationale était de rappeler qu’il n’est plus acceptable de faire souffrir et tuer des taureaux pour divertir le public. Les traditions cruelles n’ont plus leur place dans notre société.

C’est aussi le sens du discours prononcé par Catherine Bry, référente du Parti animaliste dans l’Hérault, qui s’est jointe à l’action. 

Le COLBAC a participé à l’action de Montpellier aux côtés des militants du CRAC Europe et d’Alliance Éthique Montpellier, ainsi qu’à Paris, grâce à Valérie Bijon qui nous a représentés. 

*Liste des villes participantes : Captieux, Béziers, Périgueux, Nîmes, Perpignan, Carcassonne, Limoges, Langres, Nice, Rouen, Lyon, Paris, Lille, Strasbourg, Fréjus, Dijon, Aix-en-Provence, Toulon, Montpellier, Marseille, Orleans, Nevers, Angers, Saint Etienne, Troyes, Falaise, Agen, Metz, Bayonne, La Rochelle, Lorient, Dignes les Bains, Lunel, Guingamp, Nantes