Aujourd’hui 11 novembre 2020, nous commémorons l’Armistice et la mémoire des millions de soldats morts au cours de la Grande Guerre.
C’est l’occasion de rappeler aussi que les animaux ont payé un lourd tribut durant le conflit : chevaux, mules, chiens…ont souffert et sont morts massivement.
L’occasion également d’évoquer encore le calvaire des chevaux utilisés dans les corridas : aux 18ème et 19ème siècles, les chevaux des picadors, n’étant protégés par aucun caparaçon, étaient fréquemment éventrés à coups de cornes. Leurs intestins se répandaient sur le sol et les malheureux, en fuyant, piétinaient leurs propres entrailles. On replaçait les boyaux dans le ventre. On recousait la blessure à la hâte et on renvoyait les malheureux chevaux devant le taureau suivant. Ces atrocités finirent par provoquer un flot de protestations , surtout de la part des touristes étrangers.
En vain ? Non : en 1928, l’État espagnol rendit obligatoire la protection des chevaux par un caparaçon matelassé.
Ci-dessous, une courte séquence filmée d’une corrida dans les arènes de Béziers, le 8 octobre 1899, avec le matador espagnol Rafael Guerra Bejarano dit « Guerrita ».
120 ans plus tard, les mêmes scènes douloureuses se répètent et les chevaux de picadors sont toujours victimes d’accidents durant les corridas. Dans les arènes, les chevaux, comme les taureaux, ressentent la peur, le stress et la douleur.
La corrida n’est pas un divertissement. C’est un triste spectacle de multiples souffrances animales.