Le samedi 18 février, le COLBAC a organisé une manifestation devant les arènes de Béziers lors de l’événement « Dans l’intimité d’un torero ». Cette action fait suite à une première manifestation qui a eu lieu le 4 février, lors de la première séance d’entraînement du torero Christian Parejo dans les arènes.
Durant cette « préparation » semi-privée, le public est invité à assister aux mises à mort depuis le callejón (contre piste). Les entrées payantes – mais gratuites pour les enfants – permettent de financer l’achat des taureaux sur lesquels le novillero se fait la main.
Notre action a pour but d’interpeller l’opinion sur l’existence des entraînements à la corrida et des corridas privées. S’entraîner à tuer un animal à l’arme blanche est inhumain.
Nous rappelons que chaque corrida publique implique un grand nombre d’entrainements privés où sont perpétrées de réelles atrocités. Corridas et entrainements privés n’obéissent à aucun règlement et ne sont soumis à aucun contrôle.
Summum de la barbarie
Habituellement, les toreros s’entraînent chez les éleveurs auxquels ils achètent des bêtes pour les tuer en privé. Par exemple, en 2022, l’éleveur Michel Gallon a vendu 45 taureaux pour l’entraînement des toreros. Les éleveurs vendent également des animaux aux écoles taurines et aux aficionados amateurs qui pratiquent la tauromachie espagnole en guise de loisir au sein de l’AFAP (Association Française des Aficionados Practicos). Les organisateurs achètent des bovins à bas prix pour les toréer en privé, puis se remboursent en vendant leur viande à des bouchers. Ces mises à mort privées permettent aux élevages qui souffrent d’un excédent de bétail disponible « d’écouler les stocks » en fin de saison.
Ces entraînements s’accompagnent de grandes souffrances pour les animaux utilisés en raison de l’inexpérience des toreros débutants.
Des barrières pour écarter les militants
Malgré le caractère volontairement silencieux et limité en nombre de participants – une vingtaine – un périmètre et des zones à ne pas franchir ont été installés sous prétexte de garantir « la fluidité des accès et des sorties » au niveau de la porte d’entrée des arènes.
Lors de nos précédentes manifestations sur le parvis des arènes, nous n’avons jamais entravé l’accès à ces dernières.
Le COLBAC a fait appel à un huissier pour constater que ces barrières étaient en réalité destinées à tenir les participants à distance de l’entrée, réduisant ainsi l’impact de leur action. Des pancartes et banderoles pro corrida ont par ailleurs été placées de manière intentionnelle pour polluer la manifestation anticorrida.
Dans la presse
17/02/23 Occitanie Tribune Le Colbac dénonce les entraînements à la corrida
18/02/23 Midi Libre Le torero Christian Parejo s’entraîne dans les arènes par deux fois… le collectif Colbac vent debout
20/02/23 Le Petit Journal Communiqué du COLBAC → Lire l’édition papier