Suite aux sollicitations du COLBAC – via l’association Convergence Animaux Politique CAP – le député du Nord Vincent Ledoux a déposé le 2 janvier 2024 une question écrite sur les corridas privées et plus particulièrement, sur les activités taurines auxquelles peuvent s’adonner en privé, chez l’éleveur, des personnes non professionnelles de la tauromachie espagnole.
Il demande au ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, quelles mesures le Gouvernement envisage de prendre pour réglementer les mises à mort de taureaux lorsqu’elles se déroulent en privé et pour encadrer les associations qui permettent à leurs membres de toréer des taureaux.
Crédit Photo : Vincent Ledoux en 2022 sur sa page Facebook (Licence Creative Commons)
En effet, des taureaux sont tués aux cours d’activités non réglementées – non soumises au règlement taurin municipal applicable dans les arènes publiques des villes membres de l’Union des Villes Taurines de France – qui relèvent du simple loisir.
Par exemple, l’AFAP (Association Française des Aficionados Practicos) met des bovins à la disposition de toute personne désireuse de jouer au torero à des fins récréatives. Ce sont des souffrances inutiles infligées à des animaux jeunes et vulnérables, aggravées par l’inexpérience des pratiquants : l’aficionado practico ne possède pas la précision du geste qu’exige une estocade « propre ». L’AFAP permet à des jeunes aspirants toreros de faire « leurs premières épées », hors cadre des écoles taurines.
Outre le problème éthique, le député pose une question d’ordre sanitaire puisque les abattages pratiqués en privé ne respectent pas les normes rigoureuses imposées aux abattoirs agréés. Or, les cadavres de taureaux sont revendus pour la viande, laquelle est commercialisée localement.
Nous remercions vivement Monsieur le député Vincent Ledoux pour cette question écrite qui vise à faire la transparence sur les mises à mort de taureaux de corrida en privé, un aspect ignoble de la tauromachie espagnole, méconnu du grand public.
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