Nous avons manifesté samedi 2 juillet, devant les arènes de Boujan-sur-Libron, pendant l’une des novilladas de la feria Toros y Campo.
C’est la première fois que la présence d’opposants à la tauromachie est autorisée devant les arènes de Boujan pendant une corrida : notre lutte gagne du terrain !
Jusqu’ici, à la demande des maires et des clubs taurins, toute manifestation ayant pour objet de contester la corrida était interdite dans un rayon de 500 mètres autour des arènes, en marge des spectacles tauromachiques. En octobre 2021, lors des Journées taurines de Béziers, nous avions gagné en justice contre l’interdiction de manifester.
Volontairement, l’action a été menée de façon silencieuse et en petit effectif : le silence a sa propre éloquence et il n’est pas toujours nécessaire de parler pour s’exprimer. L’objectif était de dénoncer la cruauté des novilladas boujanaises et d’interroger les consciences avec nos visuels. Regards fuyants, postures arrogantes, méprisantes ou agacées : les gens qui se rendent aux arènes n’assument pas toujours leur intérêt ou passion pour un spectacle sanglant qui exalte la violence envers un animal.
Pendant toute la première partie de la novillada, nous avons brandi notre grande banderole « Un animal ne devrait jamais être torturé – Abolition des corridas » face aux spectateurs qui pouvaient la lire depuis les gradins, situés en léger contrebas.
Merci aux militants qui ont accepté de participer à cette action. Être si proche des taureaux torturés et entendre les fanfares et clameurs n’était vraiment pas facile.
Dans la presse
1er/07/22 Occitanie Tribune Boujan-sur-Libron – Manifestation devant les arènes pour dénoncer la cruauté des novilladas
2/07/22 Hérault Tribune Boujan-sur-Libron : manifestation anti corrida devant les arènes pendant la novillada
5/07/22 Le Petit Journal Novillada: le Colbac s’invite à la fête → Lire l’édition papier en PDF
Un correspondant local (?) du Midi Libre a pris une photo, mais n’a pas jugé utile de nous interviewer. Et pour cause… Il était pressé : il se rendait au « spectacle ».
Sur la même page et dans le même format, le Petit Journal relate la novillada et notre manifestation.
Dans l’article pro corrida, on peut lire : « Son second novillo – bien banderillé par le Nîmois – plus difficile, attentif, sentant que derrière le leurre, il y avait un homme, permit quand même quelques bonnes passes. Hélas, l’acier n’était pas du tout au rendez-vous final ». Et plus loin : « Hélas, l’épée se refusa à sévir ». Traduisons : la difficulté ou l’échec « aux aciers » signifie que les mises à mort ont été ratées, compliquées, laborieuses.
Juste en dessous, l’article relayant notre manif explique que la souffrance et l’agonie d’un animal ne devraient pas être un spectacle…Deux mondes.
Nous espérons que cet article touchera et fera réfléchir les lecteurs du journal. C’est tout le sens de notre action.