Agir avec le COLBAC

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Le COLBAC organise uniquement des actions pacifiques qui sont annoncées sur le site et par voie de Presse.
Voici quelques actions et pétitions à faire suivre. Merci de rester à l’écoute…

COmité de Liaison Biterrois pour l’Abolition de la Corrida (COLBAC)

Boîte à lettres 31 Maison de la vie associative rue Général Marguerite 34500 Béziers

Tél : 04 67 76 28 56 site internet www.colbac.info

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Tract officiel du COLBAC

Le saviez vous ?

La corrida se prétend artistique, culturelle, héroïque. Elle serait même un atout économique pour le Midi. La réalité est exactement inverse.

Fraudes en tout genre

Le taureau de corrida n’est pas un « fauve » mais un paisible herbivore domestique. Il ne devient agressif que dans une arène où coups et blessures l’obligent à se défendre.

Les éleveurs, par sélection génétique, produisent des taureaux sans danger qui chargent sottement des chiffons rouges et jamais les hommes qui brandissent ces chiffons. L’alimentation artificielle à base de granulés industriels donne des bovins énormes, impressionnants, mais trop gras pour soutenir un combat. L’afeitado, fraude la plus connue, consiste à scier les cornes. On drogue souvent les taureaux pour les abrutir avant la corrida. Le picador, bien à l’abri sur son lourd cheval caparaçonné, inflige au taureau, à coups de pique, de profondes blessures tout contre la colonne vertébrale. De telles blessures rendent la victime invalide dès le début du spectacle. Les examens vétérinaires révèlent que la moitié des taureaux tués en corrida étaient atteints de maladies graves.

La corrida n’est pas un combat loyal mais une vaste escroquerie

Héroïsme d’opérette

Les toreros sont-ils « des héros qui se jouent la vie » ? En réalité la corrida, combat truqué, oppose une équipe bien entraînée de 6 toreros à un seul animal très jeune (2 à 4 ans) inexpérimenté et affaibli par des fraudes. Aussi depuis 1948, 4 matadors ont été tués dans les arènes d’Europe. Un automobiliste risque davantage sa vie et nul ne voit en lui un héros.

Art ? Quel art ?

Il n’y a rien d’artistique dans les coups de piques, de banderilles, d’épée et de poignard dont les toreros criblent leur victime. Est-on artiste parce qu’on endosse un costume de carnaval, qu’on cambre la taille, qu’on bombe le torse et qu’on agite un chiffon ensanglanté ? Suffit-il qu’un orchestre joue pour que le bourreau devienne artiste? La prétention artistique de la corrida n’est qu’un masque derrière lequel se cache le sadisme.

Une tradition bidon

Loin d’être une antique tradition de notre Midi, la corrida espagnole a été importée en France au 19ème siècle. Importation illégale car la loi Grammont punissait d’amende et de prison les mauvais traitements envers des animaux domestiques. Marchandise de contrebande, la corrida est rejetée par la grande majorité des Français au Sud comme au Nord. C’est pourquoi la plupart des départements méridionaux ne possèdent pas la moindre arène. A Béziers notre association a collecté 23.000 signatures contre les corridas, alors que moins d’un millier de Biterrois assistent à des courses de taureaux. Les corridas en France n’ont lieu qu’en période touristique, ce qui prouve qu’elles ne sont pas destinées à la population locale. Nous demandons à Béziers un référendum local sur l’abolition des corridas. Consciente qu’elle perdrait ce référendum, la mairie refuse de l’organiser.

Un répulsif même pour les touristes

Autrefois à Béziers des corridas avaient lieu chaque année en septembre et en juillet. Elles ont disparu faute de spectateurs. Juillet est pourtant un mois touristique. Mais la tauromachie ne séduit pas plus les touristes que les Biterrois. 83% des Français et près de 100% des étrangers condamnent les corridas. Pour les touristes ce n’est pas un appât mais un répulsif.

Un spectacle déficitaire payé par les contribuables

Même à Nîmes, l’arène la plus célèbre et la plus fréquentée de France, les courses de taureaux, déficitaires, ne survivent que grâce à l’argent des contribuables. Imaginez l’ampleur du déficit dans les arènes de moindre importance…

La France entière ne compte pas plus de cinq mille amateurs de corrida. Aussi pour remplir une arène, il faut une feria. Ce genre de fête attire des visiteurs en leur offrant de nombreux divertissements gratuits, payés par nos impôts : spectacles équestres, concerts de rue, etc. Sans cette immense subvention municipale qu’est la feria, les arènes resteraient vides et les corridas disparaîtraient. En revanche la feria n’a nul besoin de tauromachie pour prospérer. Vive la fête, mais sans corrida …

La corrida plombe l’économie méridionale

La corrida, déficitaire, coûte cher aux contribuables. En retour quelle richesse crée-t-elle ?

Les éleveurs de taureaux sont unanimes à reconnaître que cette activité n’est pas rentable : on élève des bovins « de combat » par snobisme mais on vit d’autre chose.

A quelques exceptions près les matadors français ne décrochent pas assez de contrats pour joindre les 2 bouts. La plupart ne livrent que 2 ou 3 corridas par an et sont obligés d’avoir un autre métier. Les novilleros (toreros débutants) toréent gratis ou même doivent payer pour toréer !

Prétendre que la tauromachie est un atout essentiel de l’économie méridionale est un grossier mensonge.

Un foyer de sadisme

La cruauté, dans une corrida, ne fait pas que des victimes animales : les spectateurs exigent des taureaux puissants, agressifs, aux cornes longues et aiguës, ce qui révèle leur désir inavoué de voir étriper des chevaux et des hommes. La nature humaine comporte une agressivité qui, si elle n’est pas maîtrisée et éduquée, peut dégénérer en sadisme, la pire des pulsions humaines. Or la corrida prétend élever la torture et le meurtre au rang de la culture et des beaux-arts. Elle développe, fortifie, exalte le sadisme.

Les écoles de tauromachie, financées elles aussi par nos impôts, enseignent à des enfants à torturer et à tuer. Les politiciens disent qu’ils déplorent la montée de la violence chez les jeunes. Peuvent-ils tenir de tels discours quand ils subventionnent la corrida et les écoles de corrida ?

Torobusiness et toromafia

La corrida n’existerait plus en France si certains, grâce à elle, ne se remplissaient pas les poches. Ces affairistes peu scrupuleux qui font du fric avec le sang des autres sont les organisateurs de spectacles taurins (entrepreneurs privés ou mairies). Le prix des taureaux, la rémunération des toreros ne figurent généralement sur aucun contrat écrit. Telle est la louche tradition du milieu taurin. On peut ainsi tromper le fisc et voler les contribuables. Ces malversations, maintes fois dénoncées par la chambre régionale des comptes, restent toujours impunies. Le Midi taurin a besoin d’une vaste opération « mains propres ». Aidez-nous, rejoignez-nous…

 

COmité de Liaison Biterrois pour l’Abolition de la Corrida (COLBAC)

Boîte à lettres 31 Maison de la vie associative rue Général Marguerite 34500 Béziers

Tél : 04 67 76 28 56 site internet www.colbac.info

à Monsieur Elie ABOUD

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Robert Margé, Elie Aboud, Jean Nouvel, Raymond Couderc

Présentation de l’affiche féria, à Paris en juin 2009.

A chacune des centaines de lettres ouvertes qu’il a reçues pour demander que la barbarie de la corrida fasse place à la civilisation, le député adjoint au maire de Béziers, Elie Aboud, a respectueusement répondu, personnellement. Mais son discours est d’une ineptie incomparable. Indigne des Valeurs de la République.

Evoquant ses états d’âme personnels, à aucun moment il ne se soucie de la volonté de la majorité des habitants de la ville. Plus grave, il dénie la réalité de l’économie locale et voudrait nous faire croire que l’Emploi est gagé par la féria.

La lettre réponse du député Elie Aboud commence par ces deux mots: « J’accuse… » De quel droit s’arroge t’il ces mots qui appartiennent à l’humanité et certainement pas à la torture? Où donc est la vérité dans les propos de ce représentant du peuple ? Elie Aboud est-il représentatif du peuple? Non, mille fois non.

Nos racines sont occitanes Monsieur Elie Aboud, nous ne vous laisserons pas affirmer que les corridas sont la culture occitane ! Jamais nos ancêtres n’ont été des assassins ! Honte à vos insultes !

Voici la lettre réponse du COLBAC:

 

à Monsieur Elie ABOUD Béziers le 27/07/09

Maire-adjoint chargé de la culture

 

Monsieur,

A l’initiative du COLBAC un millier de personnes vous ont adressé à ce jour des cartes postales pour demander qu’en hommage aux Biterrois massacrés le 22 juillet 1209 la Mairie renonce cette année aux massacres qu’elle a coutume d’organiser dans les arènes. A la barbarie du passé nous devrions opposer la civilisation.

Vous répondez que vous êtes très « respectueux des traditions.» Vraiment ? Le gouvernement que vous soutenez n’arrête pas de vanter « la rupture » et « les réformes indispensables». Il veut tout changer, depuis notre protection sociale jusqu’à l’organisation territoriale du pays pour « adapter la France aux bouleversements du monde moderne ». Vous ne craignez pas à cet effet de bousculer toutes nos traditions. Pourquoi la corrida serait-elle la seule tradition qu’il faudrait respecter ?

Ce n’est pas parce qu’un crime se commet continuellement depuis des siècles qu’il cesse d’être un crime et que nous devons continuer à le commettre. Les croisades contre « les infidèles » et les bûchers de l’inquisition ont longtemps fait partie de nos traditions. Fallait-il continuer ? Fallait-il, par respect des traditions, maintenir l’esclavage, les combats de gladiateurs, la torture judiciaire, le supplice de la roue en place publique ? La tradition ne peut rien justifier.

D’ailleurs vos amis, les amateurs de banderilles, d’estocades et d’hémoglobine, sont les premiers à violer leurs propres traditions. Ils ont renoncé à la media luna pour couper les jarrets des taureaux. Ils ont renoncé aux banderilles de feu, autrefois employées pour donner de l’ardeur aux taureaux . Ils ont même mis un caparaçon aux chevaux de picadors, rendant ainsi plus rares les étripages qui étaient le clou de la corrida : 20 chevaux éventrés en 2 heures et qui, avant de mourir, fuyaient en piétinant leurs boyaux, ça, c’était du spectacle, n’est-ce pas ?

Si vous aviez un atome d’honnêteté intellectuelle, vous n’invoqueriez pas comme excuse des traditions sur lesquelles vous vous asseyez autant que nous.

Vous osez mettre à l’actif des corridas le million de visiteurs que reçoit Béziers à la mi-août. Vous confondez ainsi en toute malhonnêteté le nombre des amateurs de feria et le nombre des spectateurs de corrida. Si, d’après la Mairie, la feria attire chaque soir deux à trois cent mille fêtards, une infime proportion d’entre eux (dix à douze mille, soit moins de 5%) assiste aux corridas. La tauromachie n’a pas assez d’attraits pour attirer des spectateurs à Béziers. C’est faute de spectateurs qu’ont disparu dans notre ville d’abord les corridas de septembre, puis celles de juillet. Seule la feria est capable, en remplissant les rues, de remplir aussi les gradins des arènes. Les corridas ne survivent à Béziers que grâce à cette immense subvention publique qu’est la feria payée par les contribuables. Loin que la corrida nous enrichisse, elle coûte cher aux contribuables.

Vous prétendez enfin qu’avec la corrida, « c’est une ville tout entière qui bat au même rythme ». Quoi ? Selon vous les Biterrois seraient massivement friands de corridas ? Vous ne reculez décidément devant aucun mensonge. Si la mairie a dû renoncer aux corridas dites « de vendanges » en septembre puis aux corridas de juillet, si Robert Margé a dû renoncer même aux novilladas de juin, c’est parce que tous ces spectacles se déroulaient devant des gradins déserts. Quand les clubs taurins unissent leurs maigres forces pour organiser en octobre un spectacle taurin aux arènes avec l’argent de la mairie, le nombre des spectateurs ne dépasse jamais quatre cents. Alors que nos arènes comptent 13.000 places. Tel est l’état réel de l’aficion biterroise.

Pour finir pourquoi la mairie refuse-t-elle d’organiser, sur la poursuite ou l’abolition des corridas, le débat public et le référendum local que nous réclamons ? Parce que la mairie sait bien qu’elle serait battue. La corrida ne survit qu’en écrasant la démocratie. Ce n’est pas le moindre de ses forfaits.

Pour finir nous vous vous prions d’agréer, Monsieur, l’assurance de notre attachement à la non violence et à la civilisation.

 

Pour le COLBAC son président

Robert CLAVIJO