Assemblée générale 2009 de la FLAC

Publié le 5 avril 2009

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Au cours de cette assemblée générale, tenue le samedi 28 mars 2009 à Béziers, le COLBAC a proposé les 3 motions ci-dessous. Toutes les 3 ont été adoptées à l’unanimité des votants.

MOTION COMITE D’HONNEUR
Le milieu taurin excelle à se faire soutenir par d’innombrables célébrités.
A tout propos il invite politiciens, artistes et champions sportifs à s’afficher publiquement en faveur de la tauromachie. Or les personnes célèbres ont une grande influence sur l’opinion publique et peuvent la faire basculer. C’est pourquoi la FLAC doit se doter d’un comité d’honneur composé de célébrités qui accepteraient de s’afficher publiquement contre la corrida. Scientifiques réputés, vedettes du spectacle, artistes en vogue, champions sportifs et même politiciens connus doivent être priés d’entrer dans le comité d’honneur de la FLAC. La liste des membres du comité d’honneur doit être approuvée par le C.A. de la FLAC.
D’une part un tel comité renforcerait l’influence de la FLAC sur l’opinion publique. D’autre part ce comité pourrait être mobilisé de temps à autre pour une importante déclaration publique, pour un appel à l’action, ou pour une conférence de presse nationale. Ce patronage assurerait à la FLAC un grand écho dans les médias.

MOTION FESTIFLAC
La FLAC devrait organiser chaque année, sur tout un week end, un rassemblement à la fois militant et festif.
Dans ce cadre chaque association œuvrant contre la corrida serait invitée à tenir un stand avec ses expositions, ses publications, ses tracts, ses pétitions. Au programme du week end figureraient des projections de films, des colloques, des conférences-débats, des comptes rendus d’enquêtes menées par les commissions de la FLAC. Une conférence de presse nationale de la FLAC, sous le patronage du comité d’honneur et en présence de certains de ses membres, ferait le point sur l’actualité taurine, sur notre action, préciserait la position de la FLAC sur tel ou tel sujet. Ce rassemblement annuel, pour être attrayant et pour attirer une grande foule, notamment une foule de jeunes, doit être non seulement militant mais aussi festif. Des chanteurs, des musiciens et autres artistes du spectacle militants ou sympathisants de la FLAC animeraient et agrémenteraient le congrès.
Ainsi conçu, ce rassemblement annuel contribuerait à la formation de nos militants, tisserait des liens d’amitié et de coopération entre associations (ce qui est la raison d’être de la FLAC) et renforcerait le rayonnement de la FLAC.

MOTION COURSE CAMARGUAISE
La course camarguaise n’est nullement une tauromachie anodine : coupable de nombreux sévices envers l’animal, elle est en outre bien plus homicide que la corrida. 

Toute leur vie les bovins camarguais sont conduits par leurs gardians à coups de trident, ce qui est d’ailleurs contraire au décret du 01/10/80 interdisant l’aiguillon pour exciter ou faire se déplacer les animaux. Tous les bovins camarguais sont marqués au fer rouge. Pour que la marque à feu subsiste toute la vie, le fer rouge doit brûler la peau en profondeur au moins jusqu’à la racine des poils. Les chevaux des gardians sont eux aussi marqués à feu. Les oreilles des bovins camarguais sont sculptées au couteau ou au ciseau pour donner à ces organes une forme particulière à chaque éleveur. Cette mutilation est appelée « escoussure ». Marquage à feu et escoussure, pratiqués très brutalement sans la moindre anesthésie, donnent lieu à un spectacle vendu aux touristes sous le nom de « ferrade ». Les bovins mâles des courses camarguaises ne sont pas des taureaux mais des « bious » (bœufs) « bistournés » c-à-d castrés à la pince. Très douloureuse, l’opération est traditionnellement pratiquée sans anesthésie sur des animaux ligotés. Chaque fois qu’un biou poursuit un raseteur, l’animal, emporté par son élan, heurte violemment la barrière en bois qui délimite l’arène. Ces « coups de barrière » spectaculaires sont très appréciés par le public qui y voit une preuve de combativité mais il en résulte pour l’animal de graves traumatismes osseux, articulaires et musculaires. Plus grave : les raseteurs, avec leur quadruple crochet aiguisé comme un rasoir, crèvent souvent un œil aux bovins en essayant de leur arracher cocarde, gland ou ficelles.

Ces blessures sont tantôt accidentelles, tantôt volontaires. Il est fréquent qu’éleveurs et chroniqueurs taurins déplorent les blessures infligées à des bious. Enfin la camarguaise est plus homicide que la corrida. Depuis 1950, dans toute l’Europe, 4 matadors seulement ont été tués en piste. Pendant la même période, dans sa petite zone de tradition, la course camarguaise, elle, a ôté la vie à 5 hommes sans compter les spectateurs tués par des bovins ayant bondi dans les gradins.

La course camarguaise et la course landaise ont parfois été considérées comme des remparts contre la corrida, des sortes de vaccin évitant aux populations d’être contaminées par l’épidémie de corrida espagnole. Cette réputation est fausse. En France c’est au contraire dans le pays camarguais et dans les Landes que la corrida s’est le mieux implantée. Les tauromachies dites « douces » d’origine purement française ont préparé le terrain et les esprits à l’arrivée de la corrida, assurant son succès et son enracinement. Le milieu taurin tente en permanence d’exporter la corrida hors des zones de tradition. Quand ses tentatives échouent, comme naguère à Marseille, il recourt à la camarguaise ou à la landaise, qui ne provoquent pas de réaction de rejet, pour faire accepter la tauromachie et introduire par la suite, progressivement, dans la foulée, les courses ibériques.

Accepter que la camarguaise ou la landaise conquièrent de nouveaux territoires, ce serait accepter que la corrida fasse de même à leur suite. La FLAC doit donc s’opposer à ce que camarguaise et landaise sortent de leur territoire d’origine et s’opposer à ce que l’argent public subventionne cette extension.

à propos

Le COLBAC a pour but final l’abolition de la corrida. Nous nous opposons à la propagande et à la désinformation du milieu taurin, ainsi qu’à la justification de la torture animale comme relevant d’un art ou d’une tradition encore acceptable.

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