Manifestation contre la corrida de la « Feria off »

Publié le 9 mai 2024

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Le COLBAC a manifesté devant les arènes au moment où le public se rendait à la novillada du gala Christian Coll.

L’organisation, par la municipalité, d’une mini-feria à l’occasion de cette novillada constitue un soutien supplémentaire à la corrida. Ces deux jours de festivités, avec bodegas et musique, sont destinés à attirer dans les arènes un public que la novillada, organisée jusqu’à présent sans feria, ne réussi pas à mobiliser. Cela démontre une fois de plus que les corridas ont un besoin crucial des ferias pour survivre économiquement.

Face à une petite foule d’aficionados, plus ou moins excités, nous avons dénoncé la cruauté du « spectacle » au cours duquel un torero a dû s’y reprendre à quatre fois pour achever sa victime. 

Évidemment, nous avons eu droit à quelques provocations et railleries de la part des amateurs de torture de taureaux. Mais plusieurs passants ont dit qu’ils étaient d’accord avec nous et certains sont venus dialoguer. Un couple a même rebroussé chemin, après que nous lui ayons expliqué la nature du « spectacle » qu’il allait voir.

En marge de la manifestation, Sophie Maffre-Baugé était l’invitée du 7/8 de France Bleu Hérault

Le COLBAC a récemment diffusé des photos accablantes, prises le 2 mars dernier dans les arènes de Béziers, lors de l’entraînement du matador Christian Parejo. On y voit une blessure effroyable, un trou béant dans le dos du taureau.

Les mises à mort ratées sont très fréquentes. 

À Arles, lors des corridas de la feria de Pâques, la plupart des mises à mort ont été laborieuses. Les commentaires de la revue Toros n°2214 (19 avril 2024) relatent de nombreuses lames butant sur les os (= pinchazo) et de multiples recours au descabello (après plusieurs estocades ratées, le torero plante une épée spéciale qui paralyse le taureau en lui sectionnant la moelle épinière. Ce coup d’épée est souvent raté aussi.

  • Novillada du 30 mars :
    « la mise à mort est difficile : cinq pinchazos, un tiers de lame latérale »
    « la phase finale est difficile : pinchazo, trois quarts de lame, avis, descabello »
    « première épée dans les côtes […] le bicho va mourir à la barrière »
  • Corrida du 30 mars :
    « une demi-lame et un descabello »
    « la conclusion est toutefois laborieuse avec une épée de côté et quatre descabellos »
  • Novillada du 31 mars :
    « Côté novilleros […] des jeunes qui tuent mal la plupart du temps »
  • Corrida du 31 mars
    « la mort est plus difficile cette fois : un réjon manqué, un pinchazo, une demi-lame »
    « la mort à la barrière est longue »
  • Corrida du 1ᵉʳ avril 
    « malheureusement, le puntillero faisant relever le cornu, il a dû avoir recours au descabello »
    « la seconde oreille lui échappant à cause d’une mort un peu longue »
  • Corrida du 1ᵉʳ avril 
    « pinchazo, demie et trois descabellos pour finir »
    « deux piques mal données par le cavalier »
    « hélas, l’épée du garçon n’a pas la même pureté lors de laconclusion »
    « l’épée caida (estocade trop basse) (…) car mal conclue »
    « Pinchazo, demie et trois descabellos pour finir »
    « Une épée entière habile et tombée coucha le fruit confit et fit tomber deux oreilles »

    Ce dernier commentaire, signé du notaire honoraire Joël Bartolotti, est révoltant. Comparer un taureau agonisant à un « fruit confit », cela témoigne d’une déconnexion profonde de la réalité et d’une insensibilité choquante envers la souffrance animale.

On touche le fond lors de la novillada du 1ᵉʳ avril à Mugron : « L’ensemble était brave sans être redoutable, notamment le 2, laidement châtié, qui perdit les deux sabots des antérieurs ».

À Saint-Perdon, le 6 avril : « un bel animal […] médiocrement liquidé ».

À Aignan : « laide lame très basse », « estocade médiocre »,« estocade passable », « trop de temps à attendre que le toro se couche ».  

La survivance d’un spectacle aussi cruel et éthiquement inacceptable qu’est la corrida est incompréhensible dans notre société. L’agonie d’un animal ne devrait pas être un spectacle.

Dans la presse

à propos

Le COLBAC a pour but final l’abolition de la corrida. Nous nous opposons à la propagande et à la désinformation du milieu taurin, ainsi qu’à la justification de la torture animale comme relevant d’un art ou d’une tradition encore acceptable.

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