Nouvelles brèves

Publié le 26 mars 2015

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Le COLBAC évoque ici le recul de Manuel Valls ( « Aficionado Premier » qui se promène bravement de l’aficion vers l’ignoble lâcheté carriériste ! ), puis les magouilles financières, et enfin les  turpitudes répugnantes de la corrida, tradition cruelle et sadique.

Interdiction ministérielle

Il y a quelques années, des hommes politiques s’affichaient au premier rang des arènes. Ils croyaient se rendre ainsi populaires. Mais le vent a tourné. Ils estiment à présent que pour être (ré)élu il vaut mieux ne pas se montrer dans les gradins des corridas. Même Manuel Valls l’a compris. Jadis il ne cachait pas son soutien au milieu taurin. L’an dernier, d’après les quotidiens « Sud Ouest » et « Midi libre », Valls a demandé aux membres du gouvernement, « pour éviter les polémiques » de ne plus assister à des corridas. Il semble que cette consigne a été respectée.

 

Nouvelles des P.O.

Le département des Pyrénées orientales fit partie de l’Espagne jusqu’au début du XVIIème siècle. Rattaché à la France sous le règne de Louis XIV ce territoire était jadis imprégné de traditions taurines mais il a été sensible au vent qui partout souffle contre la mort spectacle. Après la fermeture des arènes de Saint-Cyprien, d’Argelès-sur-mer, de Port –Barcarès et de Bourg-Madame, celles de Collioure viennent à leur tour de disparaître par décision municipale de mars 2014 et ont été remplacées par un parc de stationnement pour véhicules automobiles. Il ne reste plus dans les P.O. que 2 arènes à pratiquer la tauromachie espagnole : Millas et surtout Céret, une place réputée qui compte de nombreux fidèles. Mais il n’est pas de forteresse imprenable…

 

Opacité financière

S’il est un secteur où la transparence financière n’existe pas, c’est bien la corrida. Le prix d’achat des taureaux trucidés en corrida et la rémunération des matadors ne sont jamais rendus publics. Ce qui ne doit pas faciliter le travail du fisc. Heureusement la chambre régionale des comptes, chargée de surveiller et de contrôler les finances des collectivités territoriales pour éviter des malversations, publie parfois des informations. Par exemple sur la mairie de Beaucaire. On apprend qu’en 2006 et 2007, la gestion des corridas, déléguée par cette mairie à un entrepreneur privé, a été particulièrement opaque, puisque ledit entrepreneur n’a fourni aucun rapport écrit sur son activité. Les années suivantes, la mairie a repris les corrida en gestion municipale directe. Reprise décevante tant par le nombre des spectateurs que par le bilan financier. Chaque spectateur en 2012 a déboursé en moyenne 28 euros pour assister à une corrida beaucairoise alors que le prix de revient moyen du spectacle a été de 146 euros par spectateur. Un sacré déficit comblé par le contribuable qui en majorité est hostile à la tauromachie et qui ne sait pas qu’il la finance. Cette situation n’est pas une exception mais la règle. Sans subventions publiques la corrida aurait depuis longtemps disparu en France.

 

Ferias et sécurité

La plupart des villages organisent à date fixe une fête annuelle. L’abus d’alcool y dégrade les comportements. D’où saleté, tapage nocturne, vandalisme, bagarres parfois meurtrières et au petit matin conduite d’automobiles en état d’ivresse. Tout cela tend à s’aggraver. Dans le Gard en 2013, 14 accidents (contre 7 l’année précédente) au cours de lâchers de bovins dans les rues. Dans l’Hérault, entre le 1er juin et le 17 août 2014, 86 bagarres contre moins de 70 l’année précédente et 62 arrestations par la gendarmerie contre 45 l’année d’avant. Bagarres au couteau et victimes poignardées se multiplient. « Ces phénomènes de violence deviennent répétitifs et inquiétants » note la gendarmerie, très sollicitée pour assurer la sécurité des fêtes mais débordée par l’ampleur de la tâche. « On ne peut multiplier les gendarmes comme des petits pains » rappelle la préfecture. De toutes ces fêtes les plus alcoolisées, les plus débridées, les plus meurtrières, les plus accidentogènes sont les ferias.

Mais pas question ni pour les mairies ni pour la préfecture de réduite le nombre ou la durée des fêtes tauromachiques…

à propos

Le COLBAC a pour but final l’abolition de la corrida. Nous nous opposons à la propagande et à la désinformation du milieu taurin, ainsi qu’à la justification de la torture animale comme relevant d’un art ou d’une tradition encore acceptable.

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@BeziersColbac

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