Corrida des Journées Taurines de Béziers : le COLBAC a manifesté devant les arènes

Publié le 24 octobre 2022

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Dimanche 23 octobre, le COLBAC était présent sur le parvis des arènes, dans la matinée et en début d’après-midi, pour dénoncer la tienta et la corrida qui ont clôturé les 40èmes Journées Taurines de Béziers. Cette journée de spectacles cruels – réduite cette année aux massacres de deux taureaux contre 7 l’an dernier – marque également la fin de la temporada 2022 à Béziers. Malgré la gratuité, très peu de personnes ont assisté à la corrida, ce qui prouve que les Biterrois sont très majoritairement indifférents ou hostiles à la corrida. 

Peu avant la corrida, le mundillo s’est rassemblé devant les arènes pour défendre la tauromachie sanglante, très sérieusement mise en danger par la proposition de loi du député Aymeric Caron. Cette PPL, qui demande l’abolition de la corrida, est inscrite à l’ordre du jour des débats de l’Assemblée nationale le 24 novembre prochain. 

La corrida, un délit de cruauté

Dans ce contexte particulier de débat national autour de la proposition de loi visant l’abolition des corridas, nous avons rappelé que :

  • Sur 90 % du territoire français, les corridas sont interdites en raison de leur cruauté, passibles de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende (Art.521-1 du Code pénal) ;
  • Dans les départements de tradition taurine, la corrida ne doit plus être une exception à la loi, car la sensibilité d’un animal ne varie pas avec la zone géographique et légitimer une pratique cruelle parce qu’elle existe depuis longtemps est irrecevable.  
  • Un animal ne devrait jamais être torturé. La corrida est une tradition barbare qui nuit à l’image de Béziers.

Il est urgent d’en finir avec une loi inique qui tolère sur un territoire ce qu’elle punit de lourdes peines sur un autre. 

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Prises de parole du mundillo aux abois

Nous étions aux premières loges pour écouter les discours du mundillo et de ses soutiens, venus défendre la tauromachie sanglante et s’opposer à la PPL.

Emmanuelle Menard n’a pas caché son inquiétude quant aux chances de réussite de cette PPL. Elle a explicitement indiqué que l’une des stratégies sera de faire traîner les débats de la journée pour que le texte d’ A. Caron n’ait pas le temps d’être examiné. L’obstruction parlementaire est donc assumée. Cette atteinte à la démocratie est scandaleuse. 

Robert Menard a tenu des propos sidérants, florilège de grossièretés et d’assertions idiotes sur celles et ceux qui défendent la cause animale. Il a menti éhontément en affirmant qu’il n’avait jamais interdit une seule de nos manifestations  (le maire a la mémoire courte : cf. cet article du Midi Libre de 2014 !). Ignorant la législation relative à la corrida, il a lancé : « la connerie n’a pas de limite ! » après avoir lu à voix haute la banderole que nous brandissions à quelques mètres. 

Parmi les élus venus soutenir le mundillo et défendre l’abjecte corrida : les députés Stéphanie Galzy (5ème circonscription Hérault) et Aurélien Lopez-Liguori (7ème circonscription Hérault), ainsi que les conseillers départementaux Marie-Emmanuelle Camous et Gilles Sacaze. 

Ont également pris la parole Bernard Mula, président de la Fédération des Clubs Taurins du Biterrois et Olivier Margé, éleveur de taureaux de corridas et empresa des arènes de Béziers. Ce dernier a rappelé qu’avec ses amis chasseurs et ganaderos, il était l’un des premiers écolos de France…

Notre présence a particulièrement agacé certains pro-corrida :  une militante attend toujours « la couille de taureau ensanglantée » que lui a promis un aficionado ! Lequel lui a également conseillé de se barbouiller le visage avec du sang de taureau, car il la trouvait un peu pâlotte…

Présence inédite sur le parvis des arènes

Depuis que Robert Menard est le maire de la ville (2014), un arrêté préfectoral est pris à l’occasion de chaque événement tauromachique, à la demande de la municipalité et des clubs taurins. Cet arrêté nous interdit de manifester dans un rayon de 500 mètres autour des arènes. Lors de sa prise de parole, Robert Menard a d’ailleurs révélé que le président de la FCTB, avait demandé à ce que nous ne soyons même pas autorisés à manifester en centre-ville pendant la feria.
 

En 2020, nous avons déposé un recours en justice. Nous avons perdu, au motif que nous n’avions jamais contesté cette mesure auparavant.

En 2021, nous avons à nouveau contesté l’arrêté préfectoral d’interdiction de manifester dans un rayon de 500 mètres autour des arènes et nous avons gagné : le juge des référés a ordonné au Préfet de laisser se dérouler les deux manifestations que nous avions déclarées silencieuses et limitées à quelques participants.

Ce dimanche, nous avons fait le choix de reconduire les mêmes modalités de manifestation (silencieuse et limitée en participants) car nous voulions absolument être présents sur le parvis des arènes. 

Dans la presse

Militant.e.s du COLBAC, devant les arènes de Béziers pendant la corrida des 40èmes Journées Taurines - 23 octobre 2022

à propos

Le COLBAC a pour but final l’abolition de la corrida. Nous nous opposons à la propagande et à la désinformation du milieu taurin, ainsi qu’à la justification de la torture animale comme relevant d’un art ou d’une tradition encore acceptable.

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